Ayabridh, premier produit mis sur le marché

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l Les années 80 ont été euphoriques et porteuses d’espoir pour l’artiste Iabbassen qui entra de plain-pied dans le monde du théâtre en créant avec Makhlouf sa première pièce, laquelle a eu un écho retentissant de la part du public. Ce n’est qu’a partir de 2000 que sa carrière prit une autre tournure en abandonnant les planches pour se consacrer à la chanson dont il est devenu un brillant compositeur et interprète. Natif du village Tibouamouchine, il avait appris à jouer de la guitare à l’âge où il était tout petit. Chaque soir, accompagné des jeunes du village, il s’installe sur un talus, loin des habitations, pour chatouiller les cordes de sa guitare et entonner sa voix lyrique. Sa première cassette sortie cet été chez les éditions Gouraya, intitulée “ayabridh” a fait un tabac sur le marché. Depuis, il est sollicité de partout pour animer des galas avec d’autres chanteurs amateurs dans le dernier en date a drainé des centaines de personnes.Il était 19h, quand une foule immense composée en majorité de jeunes de l’âge des roses et des déferlements des passions se déverse sur la placette d’Agoulmim dans la localité de Tibouamouchine en ce jeudi soir à l’occasion de la fête d’un particulier. En tête d’affiche, un Iabbassen enthousiaste qui a réussi à envoûter un public connaisseur. Ce public d’ailleurs n’a pas cessé de l’ovationner tout au long de sa production. Le chanteur, stimulé par les encouragements, excelle dans un hymne à l’amour qui fera vibrer une frange juvénile à un rythme qui ne s’est pas affaiblie. Des heures durant, le public ne s’est prononcé que par des applaudissements saluant ça et là les performances du chanteur. L’artiste a touché aussi les nostalgiques lorsqu’il a interprété la chanson de l’exil de feu Ammouche Mohand “Belhaddad Ker Matsadoudh, Anrouh are Seddoukenagh”Cet artiste, qui vient de mettre un produit composé de six chansons sur le marché, fera encore plus parler de lui à l’avenir. D’une simplicité exemplaire que complète une voix bien raffinée et des paroles bien mesurées, il arpente, la guitare à la main, des estrades.

L. Beddar

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