L’opération de lutte contre la leishmaniose, achevée en juin dernier, reprendra sa seconde phase en septembre. En effet, selon une source proche du service d’épidémiologie du secteur sanitaire de Draâ El-Mizan, le programme initié par le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière au profit de la région a touché 90% du territoire concerné, c’est-à-dire les deux daïras (Draâ El-Mizan et Tizi-Gheniff). Notre source nous a expliqué, par ailleurs, que les zones traitées présentaient des risques. Dès le lancement de cette seconde phase, les villages d’Ichoukrène et de Tazrout en bénéficieront en priorité car ils n’ont pas été concernés en mai dernier. A la question relative au choix des lieux traités en premier lieu, notre interlocuteur nous a répondu que le choix s’est d’abord porté sur les zones situées dans la vallée et à proximité des massifs forestiers qui sont des foyers potentiels de la multiplication de l’insecte. Pour la première phase, elle s’est déroulée sans problème surtout en ce concerne la disponibilité des produits utilisés dans la désinsectisation. En revanche, pour les moyens humains, notre source nous a affirmé que le personnel affecté par l’APC était si âgé que l’opération a pris beaucoup plus de temps. “Un vieux ne peut pas transporter sur son dos un pulvérisateur rempli, pesant vingt-sept kilos. Soyons sérieux”, a ajouté notre source. Certes cette opération a été accueillie avec joie par la population sensibilisée à propos des dangers de cette maladie, mais elle doit être complétée par des opérations régulières d’abattage de chiens errants et de dératisation. Car, selon des médecins spécialisés dans ce genre de maladies, les rongeurs sont les véritables vecteurs de transmission du phlébotome à l’homme. Cela étant, actuellement on ne peut avancer aucun pronostic sur les résultats de cette opération car il faudrait attendre de relever les pièges placés dans les endroits où se multiplie le phlébotome. Mais une chose est sûre : depuis les deux campagnes de lutte organisées en 2000 et 2001, le nombre de cas est en constante baisse. Seulement douze cas ont été enregistrés en 2005. La leishmaniose est une maladie mortelle quand elle est mal traitée, notamment dans sa forme viscérale car il existe deux types de leishmanioses : cutanée et viscérale.
Amar Ouramdane
