Prolifération de décharges et dépotoirs sauvages

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l Il y a encore quelques années, l’inexistence des services de la voirie dans certaines localités a beaucoup favorisé la prolifération des décharges et dépotoirs sauvages. Mais au lendemain du découpage administratif de 1984, dans de nombreuses localités qui étaient promues au rang de commune, le problème du ramassage des ordures et déchets ménagers ne s’était plus posé car il était désormais assuré par des agents éboueurs affectés à chaque municipalité. Depuis, dans beaucoup de quartiers, bon nombre de dépotoirs ont été éradiqués. Au fil des années, plusieurs données ont changé : si la population, c’est-à-dire les consommateurs et leurs habitudes de consommation ne sont plus celles d’il y a quelques années, la quantité de déchets ménagers qu’ils produisent ne l’est pas également. Cette nouvelle situation a davantage compliqué la tâche des éboueurs, mais elle a surtout entraîné un retour en force des dépotoirs sauvages. Dans la commune d’Aghbalou par exemple, avec le peu de moyens dont ils disposent, les éboueurs assurent le plus gros du travail à travers les sept villages que compte la commune. Mis à part le chef-lieu communal où l’opération est assurée au quotidien, partout ailleurs, le ramassage est effectué deux fois par semaine. Le peu de temps accordé à chaque localité et l’absence de niches au niveau de certains quartiers ont privilégié l’apparition de nombreuses décharges sauvages comme c’est le cas dans la localité de Selloum. Et malgré les actions menées chaque années par les services d’hygiène dans le cadre des campagnes d’incinération de déchets et ordures, ils ne sont jamais parvenus à éradiquer ces décharges et dépotoirs sauvages. En fait, sans le renforcement du dispositif actuel et le durcissement de la législation, il serait impossible de stopper la prolifération de ces vidoirs à ciel ouvert.

Dj. M.

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