Ecoles…sans personnel

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On a lu dans la Dépêche de Kabylie que dans un lycée, c’est le proviseur qui fait la cuisine dans son établissement. Dans d’autres établissements scolaires, en l’absence d’agents, on demande aux élèves de faire circuler les feuilles de présence dans les classes.

Des surveillants, des intendants manquent, sans parler du corps enseignants depuis longtemps déficitaire… Les établissements de Kabylie, notamment ceux qui sont situés en zone rurale, se vident de leurs personnels. On ne remplace pas ceux qui partent à la retraite, les postes étant supprimés, et on ne fait pas de nouvelles recrues. La fonction publique, dit-on, exige pour chaque poste un examen…. On se rabat alors sur les moyens expéditifs, et ce en recrutant des vacataires, dans le cadre du filet social… Des jeunes payés une misère et qui, du matin au soir, sont confrontés aux problèmes des adolescents : comment, dans ce cas, leur demander de faire des efforts ? Et puis, ces jeunes sans qualifications ne sont pas préparés aux tâches qu’on leur confie… Un établissement scolaire est un tout où chacun doit jouer le rôle qui lui est dévolu : enseigner, pour le corps enseignant ; diriger, orienter, contrôler pour le corps administratif. Qu’un directeur, un enseignant ou un agent vienne à manquer, et le fonctionnement est entravé. Les université doivent normalement pallier les insuffisances pour ce qui est des cadres, notamment enseignants, mais les diplômés ne sortent qu’au compte-goutte, des blocages de toutes sortes allongeant indéfiniment les études. Et puis, beaucoup de jeunes diplômés ne veulent pas enseigner : ils se dirigent, quand ils le peuvent, vers des secteurs plus lucratifs.

S. Aït Larba

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