Le coup d’envoi de la première du genre de l’université d’été du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) a été donné hier comme prévu au niveau du centre de loisirs et de repos de la Munatec à Tipaza, laquelle s’étalera jusqu’à lundi prochain. Ladite université intervient après une année de crise qui a paralysé pratiquement tous les grands établissements universitaires du pays, à cela s’ajoute le malaise qui a régné au sein des partenaires sociaux, étudiants et enseignants. Son ouverture a vu l’intervention de plusieurs représentants des partis politiques. Cette université d’été coïncide toutefois avec la rentrée officielle universitaire également prévu pour hier, date de la reprise officielle des enseignants. S’interrogeant sur l’objectif de la tenue de ce rendez-vous, les initiateurs semblent décidés cette fois-ci à voir plus clairement leurs préoccupations. « L’objectif de cette université d’été est de voir de près la crise interne et organique pour l’analyser », estime un membre du bureau national du Cnes. Tout en ajoutant que « ce débat aurait dû avoir lieu durant le deuxième congrès en janvier 2004. Malheureusement, à cette époque, les choses ne se sont pas passées de cette manière ».Lors de son intervention, le coordinateur national, Ali Boukaroura a montré sa volonté à la réconciliation, il a tenu à dire que « Nous sommes des légalistes et nous respectant les décisions de la justice contrairement à ce que d’autres pensent ». Tout en ajoutant que « Le Cnes a décidé de retirer le sceau officiel à ces sections afin de les empêcher de s’exprimer au nom du syndicat dans des affaires pour lesquelles il ne s’est pas impliqué. Comme nous comptons déposer une plainte dans le cas où les grévistes continuent à utiliser le nom du Cnes pour organiser leurs mouvements de grève » Il a noté également qu’un conseil national sera organisé le lundi prochain. Les choses seront d’après les syndicalistes tirées au clair après la tenue de l’université d’été.Par ailleurs, la section gréviste du Cnes, ne lâche pas du lest, convient-il de rappeler qu’ils ont fait appel au débrayage dans 19 établissements universités pour la rentrée, sa prochaine assemblée générale se tiendra jeudi prochain pour décider de la poursuite de la grève ou pas. Aussi des assemblées générales seront tenues au sein des établissements universitaires ayant répondu au mouvement de protestation engagé le 13 mai dernier. Lors de ces assemblées, des recommandations et des actions à mener dès la rentrée universitaire prochaine seront prises.
Wahiba Ait Youcef