L’insecte continue son œuvre dévastatrice

Partager

Quatre jours après le passage des équipes chargées d’éradiquer la mouche dite de la blue tongue, celle-ci refait son apparition à Saharidj au village Aggache et frappe de nouveau. Que s’est-il passé ? L’insecticide utilisé est-il inefficace ? Des zones infectées n’ont-elles pas été traitées ? l’éleveur qui a constaté ces nouveaux cas parmi ses bêtes précise qu’il a lui-même accompagné sur le terrain ces équipes et servi de guide et tout les lieux susceptibles de servir de refuge aux insectes ont été désinfectés, tout en continuant à le faire lui-même, après le passage de ces équipes, en traitant son étable et les alentours sans résultats, souligne-t-il ; des brebis sont de nouveau atteintes ; Cet agriculteur penche plutôt vers la version de la mauvaise qualité de l’insecticide, pour preuve, insiste-t-il, les mouches ordinaires, les moustiques ainsi que d’autres insectes ne semblent pas “incommodés” dans les lieux de sa résidence soigneusement aspergés d’insecticide, mais la profusion de ces parasites n’a pas diminué d’intensité. La deuxième hypothèse possible, selon cet éleveur qui a perdu 11 brebis adultes et 5 agneaux, concerne probablement les figueraies situées à proximité des habitations dont c’est la période de cueillettes et qui sont chargées de fruits que les équipes; par prudence, ont évité de traiter ; Les insectes qui ont élu domicile dans ces figueraies ont échappé au traitement. Pour l’une de ces raisons, la blue tongue refait surface et sévit de nouveau. Notre interlocuteur, auquel les vétérinaires relevant du secteur étatique ont déclaré leur ignorance, pour le moment, du type de l’insecte vecteur de cette maladie car il y en a plusieurs. Il faut nécessairement identifier le type d’insecte dont il s’agit et cela n’est possible qu’après réception des résultats des analyses effectuées sur des bêtes malades, lesquels tardent à venir car cela fait maintenant plus de 12 jours que ces prélèvements ont été faits. Aucun bilan ni résultat n’ont été encore communiqué à l’heure actuelle. Le passage d’une commission techniques venue directement d’Alger vers la fin de la semaine écoulée n’a rien ramené de nouveau ; La situation d’angoisse et d’incertitude reste inchangée, la pression monte chez les agriculteurs et l’explosion n’est pas loin, cette commission a eu à le constater sur place. Ce désastre, s’il n’est pas pris rapidement en charge, risque de se transformer sans nul doute en révolte. La période de constat et d’organisation étant largement consommée par les services concernés, le concret tarde à se manifester sur le terrain et l’insecte continue son œuvre dévastatrice.

Omar Soualah

Partager