Medjri Slimane né le 1er novembre 1952 à M’chedallah dans la wilaya de Bouira, après avoir été éjecté du système scolaire, vagua durant de longues années avant de s’engager dans le corps militaire où il signa un contrat à l’Ecole militaire d’enseignement physique et sportif (Emeps) de Beni Messous (Alger). Il acheva une instruction de six mois avec le grade de sergent et durant cette période, il a été remarqué par les deux coopérants techniques soviétiques et entraîneurs de l’équipe militaire de lutte, et Slimane fut convoqué au stage de formation d’athlètes d’élites au profit de cette équipe.Ses prouesses attirèrent l’attention des dirigeants de l’équipe nationale civile et militaire en même temps. Dès l’année 1975, il accéda à la première marche du podium et depuis n’a pas cessé de régner sur le championnat d’Algérie sur plusieurs saisons successives dans la catégorie mi-lourd (82 kg). Il élargit ces capacités en remportant plusieurs stages de performance. Sa volonté de fer, son amour pour l’art (lutte gréco-romaine) lui ont valu la médaille d’or et le titre de champion d’Afrique en 1978. Sur sa lancée, il remporta la Coupe militaire au Tournoi mondial de Rome (Italie) en 1979. La même année, il décrocha la troisième place (médaille de bronze) au championnat mondial militaire de Baghdad (Irak).En 1980, Slimane acheva son contrat à l’Emeps, quitta ainsi l’équipe nationale militaire en maintenant son statut d’athlète d’élite en équipe nationale civile de lutte. Affecté en qualité d’éducateur physique au CEM Amrouche-Mouloud de M’chedallah, il ne diminuera pas d’ardeur en représentant dignement l’Algérie dans des compétitions de haut niveau et remportera entre autres le stage de participation au championnat maghrébin à Moscou en 1981. En 1982, Slimane sera sacré champion maghrébin et médaillé d’or. ll enrichit davantage son palmarès la même année soit en 1982 en remportant un nouveau titre au Tournoi mondial de Kocic (ex-Tchécoslovaquie). D’une carrière d’athlète sûrement réussi, il opta pour celle d’entraîneur.Par ailleurs, la Direction de la jeunesse et des sports (DJS) de Bouira lui accorda l’agrément pour la création de la Ligue de lutte à Bouira et lui attribua le diplôme de technicien supérieur en sport (TSS). Après le poste d’enseignement physique et sportif au CEM Amrouche-Mouloud puis CEM 27 Juin 1957 de la commune de Saharidj 50 km à l’est de Bouira et celui de directeur technique et sportif au sein de la Ligue de la lutte de Bouira, le champion fut affecté à une école primaire de la même localité puis dans un autre CEM où il exerce toujours loin des salles de sport. Il nous a confié qu’il pourrait aisément, vu ses capacités former des champions, et ce, avant de conclure par “Un rêve qui me tient à cœur de retrouver les salles de sport”. Espérons que notre champion trouvera une oreille attentive pour répondre à son vœu.
Omar Soualah