Bien qu’attendu sur des questions d’actualité nationale, notamment la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, Abdelaziz Bouteflika, a préféré se limiter à son sujet du jour, à savoir les finances et l’économie de manière générale, puisqu’il a saisi la tribune de l’hôtel Hilton pour rappeler les performances économiques réalisées par notre pays depuis son accession au pouvoir.
Après avoir dressé un petit tableau, positif à ses yeux, de la coopération interarabe dans le domaine économique, et surtout de l’investissement et des réformes engagées dans chacun des pays de la région, le chef de l’Etat a rappelé les différents plans mis en place pour redresser l’économie de l’Algérie.
“Les effets conjugués d’une politique de gestion rationnelle aussi bien du budget que des finances ainsi que la poursuite de la mise en oeuvre des réformes structurelles fondamentales – au sein du secteur financier, des circuits monétaires et celui des réformes visant à améliorer le climat des investissements et à libérer davantage l’économie -, ont permis la mise en oeuvre successive de deux programmes ambitieux d’investissement, tendant notamment à mettre à niveau et à développer les infrastructures de base, à encourager le développement de l’agricultures et du secteur du bâtiment ainsi que le développement des zones sahariennes, des steppes et des Hauts-Plateaux”, a fait savoir, en effet, Bouteflika en se référant au premier plan quinquennal de relance économique.
Sans transition, Abdelaziz Bouteflika a enchaîné sur le deuxième plan de consolidation en cours. Lequel plan, étayé par des chiffres, permettra à notre pays, d’après toujours le Président, de se doter d’infrastructures de base pour faciliter l’accès au développement et, partant, doter les régions rurales, notamment d’installations sociales de proximité pour les faire sortir du sous-développement.
Pour lui, des projets lancés dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la culture, vont accélérer “l’amélioration des conditions de vie des citoyens”.
En plus de ce gigantesque programme, le chef de l’Etat a rappelé que l’Algérie a fourni beaucoup d’efforts pour inciter la venue d’investisseurs étrangers, en témoigne, d’après lui, le dernier code des investissements adopté en Conseil du gouvernement.
Un code que le Président présente comme «très avantageux» pour les investisseurs nationaux et étrangers.
A cela s’ajoute, argumente Bouteflika, l’adaptation de l’appareil judiciaire aux mutations économiques que connaît le pays.
A rappeler qu’à la fin de son discours, qui a duré près d’une demie-heure, le président de la République s’est rendu à l’Amirauté pour inaugurer un navire-école, nouvellement acquis par la Marine nationale, et baptisé “Soummam”.
Après cette sortie, intervenue après cinquante jours d’absence, le chef de l’Etat devra présider son premier Conseil des ministres de la rentrée dimanche prochain.
Il sera question essentiellement du bilan de l’application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale et du projet du statut de l’enseignement supérieur.
Ali Boukhlef