l Bien que la langue amazighe soit introduite dans le système éducatif depuis 1995 et constitutionnalisée au statut de deuxième langue nationale en avril 2002, son aménagement dans notre pays pose encore problème, puisque l’enseignement de tamazight se fait essentiellement sur la base de la maîtrise de la langue, sans outil didactique et sans formation des formateurs. Les seuls moyens mis jusque là, à la disposition des enseignants de tamazight sont les travaux non didactisés « tajerrumt » (grammaire) et « amawal » (lexique néologique) de Mouloud Mammeri et les manuels de l’éducation nationale sont souvent mal compris et considérés comme peu pratiques. Ces difficultés dont souffre l’aménagement de la langue amazighe en Algérie n’empêchent pas les analystes de reconnaître l’existence d’une expérience appréciable d’enseignement/apprentissage qui permet une évaluation objective dans le but de l’asseoir sur des bases scientifiques. C’est autour de cette problématique que le centre national pédagogique et linguistique pour l’enseignement de tamazight (CNPLET/MEN) organisera du 5 au 7 décembre prochain. En prévision de cet événement qui portera sur la normalisation et la standardisation de tamazight ainsi que son insertion dans le contexte algérien plurilingue, les organisateurs lancent un appel à communication aux universitaires et chercheurs.
H.H.