Jean El Mouhoub Amrouche est né le 7 février 1906 à Ighil Ali, et meurt à Paris le 16 avril 1962 à l’âge de 56 ans. Il est le premier poète algérien à faire connaître une œuvre poétique de grande qualité. Il publie Cendres (poèmes 1928-1934) et Etoile secrète qui représentent les premières créations poétiques de la littérature algérienne;Dans un article de Présence Africaine en 1963, Aimé Césaire appréciait ainsi le poète : « Deux mots me semblent donner la clef de sa pensée. Le mot langage et le mot mythe ou réalité de deux faces d’une même religion s’appelle la poésie. C’est là le maître-mot, je crois : poète ».Une poésie toute nourrie de spiritualité. Il publiera en 1939 à Tunis, Chants berbères de Kabylie avec une introduction et des chants traduits du berbère. Ainsi se poursuit avec lui une tradition de sauvegarde du patrimoine. Il disait « Aussi loin que j’essaie de remonter le cours de ma vie, le moindre événement qui affleure à ma mémoire et accompagné du bercement des chants de mon pays ». Ces trois recueils sont réédités à l’Harmattan (Paris) en 1983 et 1986. En 1946, il fait paraître dans l’Arche, l’Eternel Jugurtha.Par ailleurs, à la veille de la célébration de l’anniversaire du 20 avril 1980, il est utile de signaler que la première grève générale après l’indépendance s’est déroulée le 16 avril 1980. Une grève initiée par le Mouvement culturel berbère. Et que la première réunion qui donna naissance à l’Académie berbère de Paris s’est tenue dans la maison de Taos Amrouche, le 14 juin 1966.
Hamid Meradji
