La bête immonde récidive

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l Cinq jours seulement après l’attentat sanglant d’El Kseur qui, rappelons-le, a coûté la vie à trois personnes dont deux policiers, voilà que les hordes barbares remettent ça, à mi chemin entre El Kseur et Adekar, faisant cinq morts et deux blessés. Détail horrible de l’état d’esprit des fous d’Allah et de “l’humanisme” qui les animent, les corps criblés de balles ont été étêtés, puis comme dans un rite barbare, calcinés.Ce défi à l’Etat illustre de manière éloquante la manière dont est perçue pour “le dernier carré de criminels” la Charte pour la paix et la réconciliation nationale puisqu’intervenant à quelques 48 heures de l’expiration de la grâce accordée aux “égarés”. Ce côté irréductible “jusqu’auboutiste” des groupes armés encore en activité bat en brèche toute les théories relatives à ses capacités de nuisance et de nuisance qui seraient très largement entamées. C’est que, comme tous les groupuscules fanatisés, leur capacité de “régénérescence” est tout simplement phénoménale. Aujourd’hui, on le donne moribond, le lendemain il frappe là où on l’attend le moins, apportant ainsi un cinglant démenti à ses fossoyeurs.Si le terrorisme a été vaincu ailleurs, rien ne permet d’affirmer qu’il l’a été en Kabylie, fief du sinistre GSPC. Une autre facette des squatteurs d’Allah, c’est leur mimétisme, leur faculté à se mouvoir à l’aise parmi les populations qui pratiquent, sous la contrainte, la loi de l’omerta. Il ne se passe pas un jour sans que l’on n’ai à recueillir un témoignage de leur passage à tel ou tel autre endroit. C’est en agitant les menaces de représailles qu’ils tiennent en otage les citoyens !L’attentat de Tilmet se situe-t-il dans une logique de diversion, destinée à dresser l’étau qui ne laisse aucune issue de secours à leurs sbires en haute Kabylie ? Ou bien s’agit-il plus prosaïquement d’un coup d’éclat, s’apparentant à un baroud d’honneur, pour peu que cette dernière notion chevaleresque fasse partie de leur bréviaire ? Invraisemblable !…Pour les citoyens de la région qui avouent vivre dans un perpétuel climat de terreur entretenu par des bandes puantes et le couteau entre les dents, l’heure n’est plus aux atermoiements car l’Etat s’est montré suffisamment magnanime, allant très loin dans les concessions au nom de la paix. D’autres parlent de libération de cette poche et un ancien baroudeur, rescapé de la glorieuse wilaya III ose “une timide opération jumelles bis!” C’est dire le quotidien des populations qui se sentent parfois… abandonnées et qui, vaille que vaille, envers et contre tous se refusent à quitter leurs terres.

M. R.

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