Les locataires occupent l’APC

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Mercredi dernier, après que la famille A.S qui revendique la propriété de l’assiette sur laquelle sont implantés les logements des fonctionnaires, a renvoyé les entreprises réalisatrices, les locataires se sont donc rendus à la mairie de Ain El Hammam pour faire entendre leur voix, et ceci par l’occupation du siège de l’APC ; occupation qui n’a pas duré longtemps. « C’est la seule issue qui nous reste pour faire valoir nos droits, et pour nous faire entendre », dira Salem Saïd le porte-parole des locataires que nous avons trouvés à la mairie vers les 13h, après avoir eu vent de l’information. A notre arrivée sur les lieux, les locataires étaient tous regroupés dans le bureau du vice président de l’APC, et ce dernier discutaient avec eux, leur expliquant qu’a leur niveau (APC) ce qui doit être fait l’est déjà et continueront à le faire. Pour la contestation, Saïd nous informera que « les entreprises de l’OPGI ont été chassées par la famille A.S, et si ce n’était pas la sagesse de certains d’entre nous, la situation se serait dégénérée, et du sang aurait coulé ; c’est suite à cela que nous avions décidé de nous rendre tous à la mairie pour l’occuper et ainsi montrer notre ras le bol de cette attente et pousser l’APC à agir en urgence et aussi exécuter les jugements de la justice rendus en faveur de la commune. Ces jugements disent que le terrain d’assiette est un bien communal.” Nous nous sommes rapprochés du P/APC et du chef de daïra qui sont arrivés et pour eux « nous allons immédiatement porter plainte en referé au niveau du tribunal de Ain El Hammam, un dossier est constitué, le terrain est un bien communal, il est du ressort de la justice de trancher. De même que des mises en demeures qui seront notifiées par la police ont été envoyées à ceux qui ont barricadé le site, en l’occurrence la famille A.S.” Signalons que ce différend est venu suite à la décision de reconstruire les logements de ces fonctionnaires classés orange 4 après le séisme de 2003. La décision première était de renforcer les constructions touchées par le séisme, mais après le passage du CTC (control technique des constructions), ce dernier a recommandé la démolition puis la reconstruction des deux bâtiments et, c’est suite à cela que les travaux ont commencé sur les deux blocs, dont celui des 8 logements qui est en voie de finition et le bloc des 12 en début des travaux. Par ailleurs il est important de signaler que ce problème dure depuis tout de même assez longtemps, et que les deux parties (la famille A.S, et la commune) revendiquent chacun de son côté que le terrain est leur propriété. Signalons que lors de l’occupation de la mairie par les locataires de la cité des fonctionnaires, aucun incident n’a été signalé, de même que les forces de l’ordre ont été dépêchées pour arrêter cette occupation, ce qui d’ailleurs a déplu aux protestataires qui diront « quant la famille A.S a barricadé la cité et empêché les entreprises de travailler nous avons saisis les autorités, mais ces dernières n’ont pas fait ce geste d’alerter les forces de l’ordre pour enlever les barricades, et il a fallu que ce soit nous qui nous nous sommes chargés », dira, toujours Said Salem le porte-parole de ces locataires. Dans cette affaire il est important de signaler que les deux parties (la famille A.S et la commune présente chacune des preuves de propriété de ce terrain qui porte le nom Agouni Hamou sur lequel est implantée la cité des fonctionnaires ; quant à savoir qui a tort et qui a raison cela reste du ressort de la justice. De même qu’il faut signaler aussi que dans cette affaire il y a en réalité deux affaires. Il est à souhaiter le dénouement rapide de cette affaire, avant que l’irréparable ne se produise, car les esprits commencent à chauffer. De même et comme on a laissé entendre, qui a intérêt à envenimer la situation ? Nous y reviendrons.

M.A.B

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