Crise à l’APC

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Le président de la Commission sociale rend le tablier. Restée à l’abri des conflits internes et autres luttes qui minent pratiquement la majorité, si ce n’est la totalité des APC issues des dernières élections partielles du 24 novembre dernier, celle de Tizi n’Tleta semble suivre l’exemple et se met à présent dans le bain des problèmes parfois relationnels entre les élus d’une même assemblée. Ce qui s’apparente à une épidémie s’est invité déjà dans la commune voisine, les Ouadhias en l’occurrence. Là, l’APC est bloquée par des élus qui réclament la tête du deuxième adjoint du maire, par contre à Tizi n’Tleta, c’est le président de la commission économique et financière qui a démissionné de son poste d’élu de l’assemblée, lui qui était quatrième sur la liste du FFS et qui était également pressenti pour conduire le bal, si ce n’est des changements de dernières minutes. Ainsi, il aura fallu attendre plus de huit mois après l’installation de l’APC de Tizi n’Tleta pour assister au premier sérieux couac au sein du groupe FFS de ladite commune, M. Amara Sebti. L’élu démissionnaire dira à ce propos que “le problème trouve en effet ses origines dans la manière peu transparente dont la liste des candidats a été concoctée, c’est donc le prolongement logique des problèmes de la campagne électorale”. M. Sebti évoque sa démission qui était dans l’air depuis déjà longtemps. “C’est un acte nécessaire bien réfléchi, je dénonce à travers ma démission l’absence de concertation et le manque de considération envers moi, je ne peux cautionner une gestion unilatérale qui ignore nos engagements lors de la campagne électorale, sinon comment expliquer qu’à ce jour, le Conseil consultatif n’est pas installé. Quelle interprétation donnée au déséquilibre flagrant dans la répartition des PCD, AÏt Abdelmoumène le plus peuplé des villages de la commune, a bénéficié d’un milliard”. Continuant sur sa lancée, M. Sebti estime que le maire est très mal entouré. Interrogé sur son bilan après avoir siégé huit mois, l’ex-élu du FFS déclare : “Nous avons, dans le cadre de la commission sociale, établi un programme d’aide aux nécessiteux. Nous avons mis les moyens de l’APC au service des sportifs de l’APC. Je me suis toujours insurgé contre la domiciliation de grands projets au chef-lieu communal, j’ai souhaité l’affectation d’un permanent (élu) à l’antenne d’Aït Abdelmoumène, mais rien n’a été fait”. Cependant, M. Sebti avoue que c’est plutôt son devoir de militant qui l’a poussé à agir de la sorte et qu’il restera toujours “militant du FFS”. Ainsi, le P/APC de Tizi n’Tleta est appelé à voir du côté du banc des remplaçants pour désigner le successeur de M. Sebti, ce dernier qui s’est fait discret et qui n’était réellement pas en bon odeur de sainteté avec le premier adjoint du maire, affirme qu’il ne s’inscrit aucunement dans la logique des prochaines échéances, ce qui n’est bien évidemment pas l’avis de ses détracteurs. Un état de fait qui confirme, faut-il le rappeler, toute la crise qui traverse le vieux parti d’opposition, une crise qui n’est pas l’apanage de la haute hiérarchie du parti mais qui trouve également ses racines dans les structures de base, à commencer par la section locale, dira un ancien militant du FFS.

A. Z.

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