Cette diversification dénote surtout la divergence des positions et d’appréciation des acteurs et animateurs des différents mouvements politiques et culturels sur la symbolique des deux événements ayant embrasé la région en 1980 et en 2001. A vrai dire, la course est lancée vers la récupération des masses et pour embringuer davantage les voix qui s’accrochent au combat avant-gardiste.Loin s’en faut, les rues et les localités de la Kabylie s’apprêtent à abriter un panaché d’activités sans un véritable panache susceptible de réunifier les forces démocratiques et citoyennes.L’essentiel des activités commémorant le 25e anniversaire du Printemps berbère est prévu à l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. La Coordination locale des étudiants (CLE) qui s’appuiera avec la collaboration des anciens acteurs du mouvement culturel berbère et des partis politiques se lancera dans l’organisation d’une semaine culturelle avec à la clé, des conférences-débat et des tables rondes. Des représentants du Parti des travailleurs, du FFS, de l’UDR et du RCD animeront le long de cette semaine des rencontres avec les étudiants. Ils débattront notamment du rôle des partis politiques dans des attractions de crise que connaît la Kabylie.Le 20 avril une marche des étudiants aura lieu au chef-lieu de wilaya. Une marche à laquelle marquera certainement l’apport du Mouvement citoyen, une fois n’est pas coutume.La crainte de ne pas drainer les foules d’antant en est la raison essentielle de la défection des archs dans cette exhibition de rue. Ainsi, la Coordination des archs, daïras et communes de Tizi Ouzou (CADC) s’est rabattue sur la tenue d’un meeting-gala ce mercredi 20 avril à partir de midi au stade Oukil Ramdane.Quant à l’autre aile du Mouvement citoyen, se proclamant d’antidialoguiste, elle aura à s’aventurer dans les rues de la Kabylie via une marche que d’aucuns qualifient de suicidaire.
M. A. T.