Pour la troisième journée consécutive, des pluies torrentielles sous forme d’orages se sont abattues par rapport à la région de M’chedallah. Providentielles sur plusieurs volets, en premier lieu, ce sont les risques d’épidémies propres à la saison sèche que ces averses éloignent globalement et définitivement, telles que les maladies à transmission hydriques (MTH). De plus, toutes les bactéries et autres germes qui flottent dans l’air sont balayées, l’atmosphère est ainsi nettoyée de la majeure partie des facteurs polluants. Espérons que la mouche de la blue tongue soit emportée et noyée par ces averses diluviennes qui vont, en même temps, renflouer les nappes phréatiques souterraines, le spectre de la pénurie en AEP disparaîtrait. Sur un autre volet, ces pluies en cette période précise, font le bonheur des agriculteurs, elles sont d’abord les signes avant-coureurs annonciateurs d’une saison à venir humide favorable aux labours et semences, ces orages du mois de septembre sont en quelque sorte le “baromètre” sur lequel se fixent nos aïeuls en matière de pluviométrie hivernale. Sur un autre plan, cette pluie vient au secours du cheptel qui trouverait sa pitance en herbe précoce (thakharfith) qui foisonnerait dans les quelques jours dans les champs complètement dénudés par la longue saison sèche qui s’étale de fin mai jusqu’au mois de septembre, même les prévisions pour la récolte des fourrages sont au… vert. Comme qui dirait la nature se chargerait de compenser les éleveurs des énormes pertes qu’ils ont subies à cause de l’épidémie de la blue tongue, sachant que le marché à bestiaux est directement conditionné par les récoltes de fourrages et d’aliments de bétail. Les propriétaires d’oliveraies sont sans conteste ceux qui tirent les plus grands bénéfices de ces importantes averses d’automne car un olivier bien irrigué en cette période, assure une production maximale avec un rendement plafond, chose réjouissante à plus d’un titre, l’olivier est par excellence la principale, pour ne pas dire l’unique ressource d’une importante partie des ménages en Kabylie.
Omar Soualah
