Il y a une année, la commission RHP (recasement de l’habitat précaire) a procédé au recasement des habitants de l’ancienne cité construite à l’époque coloniale. La majorité des 50 familles de plusieurs foyers de la cité sise au centre de Chorfa a été recasé dans des logements de la nouvelle cité sise juste à proximité de la dite ancienne cité. Les critères de recasement pris en considérations par la commission RHP (ancienneté, Nbre de foyers, fiche familiale… n’ont pas été au profit de certains habitants de la cité qui refuse de déménager et accuse la commission de “clientilisme et de politique de deux poids deux mesures”. Ces familles continuent de vivre dans leurs anciennes maisons, au milieu des détritus et ruines des demeures de leurs anciens voisins, lesquelles ont été démolies juste après leur déménagement. “Nous n’allons pas déménagée de l’ exiguïté vers une autre, et plus, en payant un loyer”, disaient les protestataires.Cependant, l’ancienne cité joui d’une grande importance pour la commune de Chorfa tant sur le plan socio-économique qu’historique. En effet, le foncier de cette cité, qui appartient à l’APC, reste le dernier qui peut accueillir des projets d’envergure pour la commune, il n’y a pas longtemps que le choix de terrain pour l’implantation… d’une crèche communale a été fait.Une enveloppe de plus d’un milliard a été arrêtée sur ce foncier. L’implantation des projets inscrits ou ceux qui viendront n’a qu’une seule destination. L’ancienne cité c’est la seule solution qui reste pour cette APC qui souffre du manque d’assiette foncière qui est, en réalité l’un de ses problèmes les plus cruciaux. Par ailleurs, l’ancienne cité est la dernière, après l’école de Laâzib, de construction coloniale encore debout à Chorfa. En effet, la destruction de ces sites tous de même historiques, à commencer toujours par les raisons de manque d’assiettes foncières par l’ancienne école dite “Chikh Salem” pour laisser la place à l’actuel siège de la gendarmerie. Puis le tour est venu pour le siège de la Kasamat qui dispose de deux guérites est d’un sous-sol où des centaines de personnes ont été torturés par l’armée française pour laisser place à des bâtiments, puis le tour vint pour la ville du capitaine Roland, qui dispose elle aussi d’un sous-sol pour torture, et ce afin de laisser place aux bâtiments sis à proximité de la mosquée du centre de Chorfa.Une fois le litige de l’ancienne cité réglé, l’APC procédera à la démolition des dernières constructions qui témoignent du “passages de la France par Chorfa. L’idée d’épargner deux constructions pour servir de musée qui préservera l’histoire de la commune vient d’être étudiée.
Chibane Mohand
