Célébration du n’wal Sidi M’hamed Benaouda

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Les premières pluies d’automne qui n’ont pas cessé de tomber durant la matinée de vendredi, n’ont pas empêché des milliers de personnes de se rendre au village de Tirmitine, situé à quelques encablures de la ville de Boghni et où est célébré chaque année le rituel appelé n’wal de Sidi M’hamed Benaouda, un saint vénéré, originaire de l’Ouest du pays auquel la population du village voue un énorme respect. En effet, dès le petit matin, la route menant vers le mausolée érigé en l’honneur de cet homme pieux, a enregistré un véritable chassé-croisé de voitures et des différents moyens de transport amenant des visiteurs de toutes les régions de Kabylie et même au-delà. Cet événement a été célébré dans une parfaite organisation grâce à la mobilisation des jeunes, lesquels par leur attachement aux traditions léguées par leurs ancêtres, ont fait montre de responsabilité face à la déferlante humaine venue se ressourcer et se recueillir sur la tombe de Sidi M’hamed Benaouda. De ce fait, l’accueil des pèlerins, leur restauration ainsi que l’organisation du service d’ordre ont été parfaits avec, bien sûr, la collaboration du comité de village. Et pour les besoins de la waâda organisée dans la convivialité et dans une ambiance où se mêlaient la joie des retrouvailles entre familles et la satisfaction d’avoir participé à un rendez-vous plein de spiritualité, quinze (15) moutons et un bœuf ont été immolés en guise de sacrifice grâce aux offrandes des pèlerins de l’année passée et aux dons des bienfaiteurs de la région. Mis à part cela, à l’intérieur du mausolée, l’heure était au recueillement surtout pour les femmes et les jeunes filles, toutes tournées vers le lieu où sont assis les vieux du village pour recevoir les offrandes accompagnées de vœux de bien-être à l’adresse de celles-ci. Enfin, pour les organisateurs de ce rituel, ils sont tous unanimes à déclarer que la waâda de cette année est un bon présage d’une bonne saison agricole, du moins au regard des pluies qui sont tombées la veille et au moment de la célébration du n’wal.

M. H.

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