Décidément, les membres du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) ne lâchent pas du lest. Le recours à la grève est apparemment la seule issue pour se faire entendre. Le bureau national qui s’est réuni samedi dernier est sorti avec cette décision en attendant de tenir dans les semaines à venir une assemblée générale qui tranchera définitivement sur la décision. « Nous ne pouvons plus nous taire face à cette situation, d’autant plus que les portes du dialogue nous ont été fermées », a signalé, le secrétaire général du SNPSSP qui a animé hier une conférence pour rendre publique leur décision. Les membres du SNPSSP dénoncent toujours l’absence de dialogue avec la tutelle malgré leurs doléances qui ont duré une année, le conférencier signale à cette occasion que maintes demandes d’audience ont été adressées au ministre, mais jusqu’au à présent aucune réponse n’a été accordée. « Nous considérons ce silence total comme un mépris vis à vis du partenaire social », a-t-il dit en ajoutant que depuis la reprise de contact, le 20 septembre 2005, pas moins de six correspondances ont été adressées, mais aucune réponse jusque-là. “C’est très grave », s’est-il indigné. Aussi les décisions prises avec les responsables ou les cadres de la santé publique sont toujours renvoyés au ministre. Ainsi la commission mixte (syndicat-ministère), qui existe depuis le 3 mars 2004, a été gelée le 7 juin 2005.Il évoquera à la même occasion le cas des autres syndicats autonomes, notamment celui des enseignants du supérieur, qui, en dépit des problèmes qu’ils endurent, grèves, protestations,…), cela ne les a pas empêché de se réunir à chaque fois avec le ministre.Les membres du syndicat réitèrent également leur revendication concernant l’augmentation des salaires qu’ils jugent « symbolique », et qui ne touche pas les trois grades du corps de la santé publique. « Ces augmentations sont méprisantes et discriminatoires, toutes ces dispositions poussent les praticiens de la santé à quitter le secteur public », juge le conférencier. D’après lui, le citoyen est le seul qui sera touché si des changements ne se feront pas dans le secteur public. « La qualité du soin sera ainsi différente et on va aller vers la disparition du secteur public ». En ce qui concerne la carrière des praticiens de la santé publique, le Dr Yousfi dira que sur se sujet, un point a été marqué, l’intégration de près de 400 anciens praticiens spécialistes de ce secteur a été définitivement réglée. D’après lui, le problème des concours des principales n’est pas encore concrétisé. « Les programmes ont été fait et présentés au ministre de la Santé, mais l’état d’avancement reste toujours gelé », a t-il signalé, ce concours concerne 2000 spécialistes qui « attendent depuis 16 ans ». Le même cas est constaté pour le concours des praticiens chefs de la santé publique « Ces concours n’ont jusqu’à aujourd’hui pas vu le jour ». Quant au régime indemnitaire, l’intervenant note qu’il est toujours bloqué au niveau de la Fonction publique. Un régime qui contient au moins sept indemnités. Si cette grève a lieu, les citoyens seront encore une fois les otages d’un conflit dont ils ne sont pas partie prenante.
Wahiba Aït Youcef