20 circonscriptions pédagogiques sans inspecteurs

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Le directeur de l’éducation de la wilaya de Béjaïa, Mokhtar Melais, a été l’invité lundi dernier de la radio locale “Soummam”, inaugurant ainsi le Forum bimensuel de la radio.Dans son exposé préliminaire, précédent le débat avec la presse et des représentants syndicaux, entre autres, le premier responsable de de l’éducation à Béjaïa a avoué un “sérieux” déficit en matière d’encadrement administratif.La principale carence en personnel administratif, a-t-il déclaré, se situe au niveau du corps des inspecteurs de l’éducation, dont pas moins de 20 circonscriptions pédagogiques à l’échelle wilayale sont dépourvues.Selon les propos de l’intervenant, les raisons de ce déficit sont à imputer aux conditions socio-professionnelles,dissuasives pour les potentiels recrues à ces postes (l’indisponibilité du logement, notamment). Autres défaillances, confirmées par le D.E., le déficit en matière de directeurs de lycées, qui caractérise 4 établissements, entre autres à Ouzellaguen et à Seddouk.Hormis ces lacunes affectant surtout l’encadrement administratif, le directeur de l’éducation se félicite en revanche de la disponibilité, en nombre “suffisant” de l’encadrement pédagogique, grâce notamment à la possibilité offerte désormais par la contractualisation qu’institue le statut de la Fonction publique.Si cette mesure permet de pallier quelque déficit en matière d’enseignants titulaires, elle n’est pas moins accompagnée depuis une date récente par une circulaire ministérielle qui définit les critères ouvrant droit au pourvoi des postes d’enseignants. Or, en vertu de ces nouveaux critères, en sont exclus certains diplômés, dont ceux titulaires d’une licence en sciences juridiques.Cette nouvelle sélection n’a pas manqué de faire réagir des représentants syndicaux à l’endroit du D.E. qui renvoie à la décision de la tutelle “qu’il ne m’appartient pas plus que d’appliquer”, a-t-il répondu.Le directeur de l’éducation a par ailleurs été interpellé sur le sort des élèves après la fermeture de 12 écoles primaires. Il a expliqué que ces écoles ont été fermées “depuis bien longtemps” en raison, a-t-il expliqué, de la faiblesse du nombre d’élèves censés les fréquenter, au-dessous de 15 par classe, le minimum requis pour le fonctionnement d’un établissement. Quant au devenir des élèves concernés par ce problème, le directeur a assuré qu’ils ont été “parfaitement pris en charge”.Notons enfin la pertinente remarque d’un intervenant à l’adresse du D. E. sur le prix excessif (2 800 DA) du livre scolaire de tamazight : “Il est difficile dans ces conditions de promouvoir l’enseignement de la langue…” s’est-il interrogé.Pour toute réponse, et l’air amusé, le D.E. s’est contenté d’émettre l’hypothèse qu’à l’origine de ce prix, il y aurait le niveau des coûts qu’aurait nécessité la rédaction en trois caractères (latin, tifinagh et arabe) du livre scolaire.

Hakim O.

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