Encore une occupation du siège de l’APC

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l Décidément, les temps sont durs et les conflits se succèdent à l’APC d’Aïn El Hammam. Les citoyens, ne pouvant se faire entendre par la voie légale, ne trouvent d’alternative que celle de la manière forte. Mardi, les habitants de la cité des Fonctionnaires, pour la seconde fois, en quinze jours, se sont rassemblés devant le siège de la mairie, dès sept heures du matin, empêchant de ce fait, quiconque d’y entrer ou d’en sortir. Sur les pancartes collées au mur, nous pouvons lire : “Non à la dilapidation du foncier”. Ait Tayeb, un locataire affirme “habiter son logement depuis 40 ans.” Vers neuf heures, les esprits s’échauffent et l’attroupement prend de l’ampleur. Le grand nombre de citoyens qui sont venus, à la mairie, pour leurs affaires, sont retournés, bredouilles. Les contestataires nous informent que les raisons de leur colère sont la conséquence de la situation de leur cité qui n’a pas varié, depuis la dernière fois où ils ont occupé l’APC. Ce jour-là, ils ont été reçus par le chef de Daïra ainsi que par le vice-président de l’APC qui les ont réconfortés, quant à leur bon droit. Suite à cette action, l’APC a déposé une plainte en référé, auprès du tribunal d’Ain El Hammam qui a statué en sa faveur.D’après les locataires, leur adversaire a, malgré la décision de justice, empêché les travaux de se poursuivre. L’APC qui devait intervenir, tarde à le faire. C’est ce qui les aurait poussés à agir de la sorte. “Nous reviendrons tous les jours jusqu’à ce que le décision de justice soit appliquée.” A dix heures trente, la portail est demeuré fermé et personne n’avait encore, reçu les frondeurs. Notons que, c’est la troisième fois que l’APC est fermée, en l’espace de deux mois. Ce sont, en fin de compte, les citoyens qui sont pénalisés par ces fermetures, surtout en cette période de rentrée où la demande de pièces d’état civil est très forte. Il faut rappeler que le conflit oppose les locataires de la cité des Fonctionnaires, appelée CEG, au propriétaire du terrain d’assiette sur laquelle leurs habitations ont été édifiées. L’un veut récupérer sa propriété, les autres leurs logements, fissurés lors du séisme de 2003 et qu’ils ont libérés provisoirement afin de permettre à un entrepreneur de procéder à des travaux de confortement. Saisissant l’occasion de leur absence, le propriétaire du terrain installe une clôture, interdisant ainsi l’accès aux ouvriers. L’affaire promet des rebondissements. Nous y reviendrons, en temps utile.

Nacer B.

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