Vers une occupation illimitée du siège national du FFS

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Le torchon continue de brûler entre les frondeurs et la direction nationale du FFS chaque partie manœuvrant pour gagner la bataille, et inévitablement le vainqueur serait celui que le président Hocine Aït Ahmed soutiendra. La revendication du départ de l’actuelle direction nationale par les contestataires gagne du terrain dans les rangs du parti, elle fait même adhérer des fédérations auxquelles on ne s’attendait pas. La réunion tenue avant-hier en Kabylie par les contestataires a enregistré la participation des fédérations de Béjaïa, Aïn M’lila, Tizi Ouzou, Sétif, Bordj Bou Arréridj, Bouira et Alger. Seule la fédération de Boumerdès s’est excusée auprès des meneurs de la fronde pour son absence, tout en soutenant l’initiative. La rencontre d’avant-hier a permis aux présents de faire le constat sur les évènements en cours dans la structure, en passant par l’évaluation des deux rassemblements jugés plus que satisfaisants.Il est retenu aussi le principe de commémorer le 29 septembre prochain, l’anniversaire du FFS, avec un programme assez varié, qui s’exécutera à Tizi-ville, où toutes les fédérations du parti seront du rendez-vous, avec la présence des anciens militants de 1963, qui ont donné caution aux frondeurs. Il faut signaler que la direction nationale aura de son côté à commémorer l’anniversaire du parti à Tizi-ville le même jour. C’est la première fois que le FFS vivra une commémoration parallèle ; ce qui s’apparente à un bicéphalisme politique du FFS, dans la nette expectative de Aït Ahmed pour le moment. Les contestataires procéderont au dépôt de gerbe de fleurs sur la stèle des martyrs de 63 se trouvant à M’douha. Le 29 septembre sera donc un véritable test de mesure de la force des deux protagonistes, la direction nationale et les frondeurs. Après le 29 septembre, dont la commémoration se fera selon toute vraisemblance en rangs dispersés, les contestataires saisiront Aït Ahmed par une lettre ouverte, qui sera publiée dans toute la presse nationale. Cette option est retenue par les contestataires après avoir remarqué que la direction nationale actuelle a usé de tous les moyens pour fermer tous les canaux permettant d’entrer en contact avec le président du parti. Une fois la lettre ouverte publiée, un ultimatum de 10 jours sera donné à Hocine Aït Ahmed pour statuer définitivement sur le cas. De plus, il est question de peaufiner un argumentaire sur l’ensemble des actions de la direction nationale depuis deux ans, considérées par les contestataires comme dérapages intolérables, ayant conduit le parti vers des impasses.L’action la plus radicale consiste en l’occupation illimitée du siège national, une fois toutes les voies exploitées n’auront pas réussi le départ de l’équipe actuelle de la direction nationale. Cette occupation est retenue comme solution finale, pour exiger la venue en personne de Aït Ahmed en Algérie, pour faire le ménage politique nécessaire tant attendu par la base militante et s’occuper de la construction du parti, tout en le soustrayant aux apparatchiks et à une clientèle politique rentière.

Khaled Zahem

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