Le secteur de la formation professionnelle à Bouira est en pleine mutation, a estimé son DEFP, M. Saâdna Sadek, rencontré récemment à l’occasion de la rentrée 2006/2007. Une rencontre qui a vu 12 780 stagiaires rejoindre les 24 établissements de la formation professionnelle (1 Institut national spécialisé dans la formation professionnelle, 14 CFPA et 9 annexes), la nouveauté est dans la suppression des formations en techniques administratives et gestion, l’informatique et la coiffure, avec l’encouragement en faveur d’autres spécialités jugées plus adaptées aux besoins et surtout aux spécificités et caractéristiques de la wilaya connue par sa vocation agricole et par ses métiers artisanaux. l’objectif, selon le DEFP, c’est de donner la priorité au tissu économique local et régional, répondre à la possible équation : un poste de formation = un poste de travail.Depuis son arrivée en septembre 2005 et après une analyse sur la réalité des besoins du marché local et les différentes spécialités formées, il a été constaté que 76% des effectifs sont formés en informatique, en technique administrative, gestion et en coiffure, contre 19% seulement de stagiaires qui suivent des formations en métiers multi-manuels et artisanaux. Or, depuis, les branches en BTPH sont passées à 19% contre 0,7% la rentrée de septembre 2005, 14,03% pour les formation en agriculture cette rentrée, contre 1,03% l’année dernière et 22,39% pour les métiers manuels contre 06,04%. Néanmoins, cette rentrée, ils sont 6612 stagiaires, dont 1925 nouveaux, en formation résidentielle, 5766 dont 1846 nouveaux stagiaires en formation par apprentissage et 600 en cours du soir. En février dernier, des conventions ont été signées entre la DEFP de Bouira et les différents partenaires locaux. Citons entre autres, les DLEP, DUC, OPGI, DSA, la chambre agricole, la chambre artisanale, etc. Des conventions sont aussi signées avec l’Union nationale des aveugles, l’Office national d’Alphabétisation… ainsi que la prise en charge de jeunes dans le milieu carcéral afin de leur apprendre un métier susceptible de leur permettre une éventuelle réinsertion sociale, une fois leurs peines purgées et offrir une main d’œuvre qualifiée. L’encadrement des travailleurs et autres ouvriers en manque de formation de base, demeure une autre mission pour le secteur.
Rayane. B.
