Le groupe de travail installé le mois de juillet dernier regroupant les parties de la tripartite, et qui a pour mission d’élaborer le pacte national économique et social vient de finaliser la mission dont il a été chargé, et avec succès. Le pacte en question, tant attendu dans le monde du travail est fin prêt. Ce pacte, faut-il le rappeler est programmé à l’ordre du jour de la prochaine tripartite prévue pour la fin du mois en cours. Ce traité fera également l’objet d’un paraphe durant cette rencontre, dans laquelle il sera signé par les parties en concertation, à savoir le gouvernement, l’UGTA et le patronat, avant de le faire passer en mouture finale à la tripartite et le mettre en œuvre par la suite.L’avant-projet du pacte national économique et social comporte six chapitres. La première partie est consacrée au préambule où on peut tirer un bilan global sur la situation économique du pays, ainsi qu’un aperçu sur les expériences vécues en matière d’utilisation des ressources, les multiples difficultés rencontrées dans le domaine économique et enfin les efforts consentis en matière de réformes du système économiques engagées dans les différents secteurs économiques. Les initiateurs de cet avant projet, tablent sur « l’obligation de rassembler les parties prenantes en une communauté en vue d’établir des alliances de partenariat stratégiques autour d’objectifs et d’actions visant à projeter le futur commun de la société, dans le domaine économique et social ». Et d’ajouter dans cette optique, « que ce document est basé surtout sur une logique de partenariat pour le développement durable en s’appuyant sur les engagements de tous les partenaires sociaux en faveur des objectifs d’une croissance durable et forte et de la répartition équitable des fruits du développement « .Comme fondement de ce pacte, il est question d’un accord inscrit dans une vision limitée aux attentes et aspirations des partenaires qui sont les travailleurs et les employeurs. Il est également question des engagements pour la mobilisation des capacités nationales au service du développement économique et la justice sociale. Dans ce sillage, le secteur privé, est en vertu de ce pacte, appelé à opéré sa réforme par le biais d’une restructuration et d’un changement de comportement pour en faire le fer de lance de l’économie nationale. S’agissant du partenariat, les parties en négociation auront une part de contribution. Les pouvoirs publics consisteront de prime abord à moderniser les infrastructures économiques notamment, les infrastructures portuaires, le réseau routier et ferroviaire et le parachèvement des réformes du secteur des finances et des banques. « Tout cela dans le but de mieux maîtriser l’exploitation des ressources et la gestion des fonds ainsi d’accompagner le renforcement de la productivité et de la compétitivité à travers une politique de réduction du coût de travail et d’incitation fiscale », ajoutent les rédacteurs.Concernant les autorités publiques, elles sont appelées, quant à elles, à instaurer des mesures de soutien aux opérateurs économiques dans le cadre de la mise à niveau des entreprises à travers la réduction des charges sociales et fiscales en contrepartie de la création de l’emploi.Quant à l’UGTA, sa contribution consistera essentiellement « à mobiliser et à travailler d’arrache-pied pour l’instauration d’une véritable cohésion et stabilité sociale. Pour participer ainsi à l’instauration d’un climat favorable au développement économique fécond, à soutenir toutes actions allant dans le sens du respect de la législation sociale…. » peut-on lire sur le document portant l’avant-projet du pacte économique et social dont notre journal détient une copie.Pour ce qui est de l’autre partenaire social qui n’est autre que le patronat, il devra participer à la réalisation d’un développement économique intégré, tout en favorisant le principe de la préservation et le développement de l’emploi. Participer ainsi aux actions de lutte contre le chômage des jeunes diplômés, lutter également contre l’économie informelle à l’apprentissage, de créer des conditions de travail décentes et agréables, puis assurer une valorisation continue de la ressource humaine par la formation et le développement des compétences.Une fois le document signé, la politique de revenus doit tenir compte de l’amélioration réelle du niveau de productivité, et de la performance des entreprises.Concernant les objectifs attendus de la mise en œuvre de ce fameux pacte tant attendu dans le monde du travail, « est mettre en place une politique d’investissement intensif favorisant les services d’accompagnement à l’économie, préparer le passage de l’économie nationale vers la phase de l’après pétrole et de maintenir ainsi un taux annuel de croissance économique élevé pendant les quatre prochaines années ».Quant à la durée de ce pacte qui est de quatre ans à compter du jour de sa signature, elle est fixée par ses rédacteurs formant le groupe du travail installé le mois de juillet dernier sous la présidence de M. Louh, ministre du Travail et de la Sécurité sociale.
Ziyad Demouche.
