Des dizaines d’employés des corps communs de l’éducation sont revenus à la charge en organisant, hier en début d’après-midi, un sit-in devant la direction de l’éducation de la wilaya de Boumerdès.
Comme dans d’autres régions du pays, ces travailleurs ont enclenché cette action pour dénoncer les atermoiements de la tutelle concernant l’amélioration de leur situation socioprofessionnelle. « Nous percevons toujours des salaires de misère, en cette conjoncture de hausse galopante des prix des produits de première nécessité », se plaignent certains manifestants. D’autres s’insurgeront contre la tutelle qui a concédé des augmentations sensibles aux enseignants et aux adjoints de l’éducation, « sans accorder le moindre intérêt à notre situation », disent-ils. Cette masse de protestataires, qui aurait reçu, hier encore, une motion de soutien du SNAPAP, a réitéré sa plate-forme de revendications. Ils y demandent, notamment, « l’abrogation de l’article 87 bis de la loi 90-11 régissant la relation entre les travailleurs et l’employeur ». Ils réclament aussi, et surtout, « un statut particulier avec délimitation des tâches pour les catégories de corps communs exerçant dans les différents paliers du secteur de l’éducation ». Et ce, en sus de la revalorisation des salaires et des indemnités relatives aux fonctions exercées et l’augmentation de la prime de rendement individuelle à hauteur de 40%. « Nous voulons être considérés comme des employés de la fonction publique, avec possibilité de promotion dans nos postes de travail », clament d’une seule voix les contestataires qui menacent d’enclencher d’autres manifestations et des actions plus radicales pour faire valoir leurs droits.
Salim Haddou