Première semaine de ce mois sacré et comme de coutume, les prix des produits maraîchers enregistrent à l’instar de toutes les régions du pays une hausse vertigineuse. C’est la flambée à travers différents endroits. Même si les hausses différent d’un point à un autre, il n’en demeure pas moins que ces augmentations sont généralisées. Après une virée dans l’un des marchés des plus populaires de la ville, plus accessible aux petites bourses, en l’occurrence le marché qui a élu domicile dans l’ex-Sempac, à la sortie est de la ville, nous avons relevé une hausse d’environ 40% par rapport à la semaine d’avant le Ramadhan. A titre d’exemple la pomme de terre est passé de 25 à 55 DA, la courgette est passée de 30 à 80, 00 DA, les carottes sont cédées entre 50 et 60 DA, sur ce constat, les commerçants se renvoient la responsabilité et chacun accuse l’autre. A chaque fois qu’ils sont interrogés, ces commerçants nous renvoient aux grossistes, les grossistes aux agriculteurs pour enfin revenir aux vendeurs. C’est le cercle vicieux. Il est vrai que selon la loi de l’offre et de la demande, les prix augmentent, mais on ne peut se satisfaire d’une telle explication si on sait qu’en Algérie et, selon le ministre de l’Agriculture, la production nationale est telle que le pays va vers l’auto-suffisance. Ces propos se vérifient quand on considère le chiffre de 40% d’importation de ces produits. Reste les viandes rouges qui de 480, 00 DA sont passés à 580, 00 DA le kg. Les viandes blanches ont battu tous les records passant de 160 DA à 240 DA le kg. Il est à signaler que l’Etat, autant que l’on sache n’a pas prévu cette année de programme d’importation de viandes comparativement au Ramadhan écoulé. Ces spéculations, il faut le dire, se font sans que la Direction de la concurrence et des prix (DCP) ne puisse intervenir. Avec moins d’une centaines d’agents, sur le terrain au niveau wilayal, celle-ci ne peut couvrir tous les marchés considérant en plus que les prérogatives de ces équipes sont limitées puisqu’elle ne peuvent intervenir qu’en cas de spéculation. A Larbaâ Nath Irathen, les commerçants se plaignent des vendeurs occasionnels installés à l’extérieur du marché, ceux-ci ne payant aucune charge nous dit-on, font de la concurrence déloyale.Cette situation a créé une anarchie, qui encourage les vols et tout genres de fléaux telle que l’insalubrité.
S. K. S.