Ville impénétrable

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Le mois de Ramadhan continue à ravir la vedette aux autres sujets quotidiens, aux toutes les langues ne se délient que pour parler de sucreries et autres friandises. Le citoyen se fait déplumer à chaque coin de rue. Et pour y arriver là, la ville de Boghni à l’instar de quelques autres centres urbains semble impénétrable à partir de quinze heures. En plus de l’heure de pointe qui coïncide avec la sortie des classes et des administrations, on note l’affluence des jeûneurs qui rôdent autour des boulangeries et autres marchands de produits alimentaires.

La route principale en venant de Mechtras, pour ne citer que celle-ci est noire de monde et de véhicules, au point où les bouchons se forment sur des centaines de mètres. Carême oblige, certains chauffeurs déclenchent des rixes pour un oui ou un non. On s’arrête à tout bout de rue, sans se soucier un moment du reste des usagers, pour faire ses emplettes. L’axe principal n’en peut plus et la ville suffoque, l’urgence de l’ouverture d’autres voies s’impose. A titre d’exemple, la route de la rocade en plein chantier ces jours-ci, saura sans doute désengorger un tant soit peu le trafic routier. Ce chemin situé à l’entrée nord-est de la ville permet, en effet, de contourner cet axe névralgique, pour ceux qui doivent se rendre aux environs de l’hôpital, de la gare ou la sortie sud.

D’autre part, un projet de déviation du centre-ville pour les usagers de la sortie ouest, vers Draâ El Mizan à partir de la route du CW128, a été déjà annoncé et sa réalisation serait d’une utilité fort appréciable. Et ce n’est pas seulement les après-midi de Ramadhan que Boghni constitue un casse-tête chinois pour les automobilistes, voire les voyageurs, mais les dimanches matins, jours du marché hebdomadaire. Et à travers ces encombrements, c’est le problème de planification urbaine qui doit être pris en compte et revu dans tous nos centres urbains.

Salem Amrane

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