Cinq gendarmes blessés dont deux grièvement tel est le bilan d’une énième action meurtrière de l’islamisme armé dans la wilaya de Boumerdès.
Alors qu’il escortait un convoi transportant des explosifs utilisés dans les carrières d’extraction de granit, un escadron de la gendarmerie nationale relevant du groupement de Bouira, fut surpris hier matin vers 10h par l’explosion d’une bombe artisanale à la sortie Est de Tidjelabine.
L’approvisionnement en TNT s’est effectué a-t-on expliqué, au niveau d’une usine voisine dénommée ONEX. Mais sur le chemin du retour non loin de la gare ferroviaire du village précité, les forces de sécurité ont été la cible d’un attentat à la bombe actionnée par les terroristes à distance selon toute vraisemblance. Alors que certaines sources signalent trois blessés une information persistante avance un bilan de cinq gendarmes touchés par l’éclat de l’engin meurtrier. Deux d’entre eux dont l’état est jugé grave seront immédiatement évacués a-t-on précisé vers l’hôpital de Aïn Naâdja à Alger.
L’acte ignoble s’est produit dans une contrée toujours infestée d’éléments actifs du GSPC dont certains, à l’instar de Amrouche sont au maquis depuis plus de dix ans. Formant le plus souvent avec les terroristes de Thenia et Corso, une branche de katibet El Arkam, ces islamistes irréductibles disposent encore localement de relais, appréhende-t-on.
Après chaque forfait, ces serriates sanguinaires prennent la fuite on se fondant aisément dans la population.
Et diaboliquement elles auront encore pu endeuiller des dizaines de familles en moins de deux semaines dans différentes communes de Boumerdès.
La veille de l’attentat d’hier, trois militaires et un lycéen ont été froidement exécutés lors d’un faux barrage non loin du centre-ville de Chabet EL Ameur.La veille du week-end dernier, huit blessés dont trois policiers ont été dénombrés suite à une attaque à l’explosif, signée, selon des informations recoupées par une section de katibet El Ansar au chef-lieu de la commune de Naciria. Une semaine auparavant, deux gardes communaux avaient trouvé la mort suite à une embuscade terroriste en lisière du douar d’Aït Boudoukhane, à Chabet El Amer.
Là, la soldatesque de Abdelouadoud Doukdel, dit Abou Moussad, avait diaboliquement entamé le mois de Ramadhan 2006 en posant des bombes à proximité d’un cantonnement militaire. Un mécompte s’en est suivi : 11 soldats de l’ANP tués, 8 autres blessés.
Et l’on signale, ici et là, d’autres groupes terroristes qui tentent de renflouer leurs caisses après chaque tuerie, en réclamant la djizia.
Les forces locales de sécurité qui considèrent ces coups d’éclats comme des tentatives de diversion, se redéploient pour combattre l’islamisme sans faiblesse. En moins de dix jours, elles ont abattu trois terroristes dont deux émirs de serriate, capturé un autre en plus de deux repentis.
Salim Haddou