Comme prévu, eu égard à l’état peu reluisant des structures sanitaires de la wilaya, le directeur de la santé et de la population (DSP), Kheireddine Kessal, a dû faire face aux embarrassantes questions des journalistes, lors de son passage, lundi 9, au Forum de radio Soummam.
D’emblée, le premier responsable de la DSP a eu à répondre sur le rôle de sa structure vis-à-vis des récents scandales qui ont éclaboussé le secteur, dont la fameuse “affaire de la famille Idir”, réclamant justice et celle ayant mis en cause un médecin du secteur sanitaire d’Aokas, pour une affaire de corruption. Pour toute réponse, l’invité du Forum a avoué n’être informé sur ces affaires que par la presse. Il confirmera, néanmoins, l’information que le chirurgien impliqué dans le premier scandale a “quitté la wilaya”.
M. Kessal demeurera tout aussi évasif sur le problème, de notoriété publique, de la mauvaise prestation au sein des hôpitaux et secteurs sanitaires, il justifiera presque cet état de choses en faisant remarquer les pénibles conditions de travail du secteur personnel médical. A titre d’exemple, il mettra en relief le déficit chronique qu’accuse le secteur en matière de gynécologues, ce qui expliquerait les plaintes et doléances récurrentes “autant des patients que du personnel médical” au niveau de la maternité de Targa Ouzammour dont le “taux d’occupation” est le 120%. Il s’agirait, par conséquent, de s’en remettre aux engagements du DSP, d’œuvrer pour étoffer “progressivement” les structures sanitaires à travers la wilaya de personnel et d’équipements. “Pour l’heure, nous avons réceptionné 10 spécialistes, dont des gynécologues sur les 18 prévus et que nous avons répartis dans différentes zones dont Amizour, Sidi Aïch, Kherrata …”.
Des “zones éparses” de la wilaya, tels que les définit M. Kessal, qui souffent tout particulièrement d’un déficit en matière de personnel médical, mais aussi d’équipements. Ainsi, ces régions, selon le DSP, expriment des besoins assez importants en ambulances, en dépit de l’acquisition de 24 de ces véhicules entre 2004 et 2006.
Par ailleurs, même lorsque le problème du manque d’équipements dans certaines régions semble résolu, quelques “anomalies” ne manquent pas de survenir. Il en est ainsi, par exemple, à Akfadou, qui a été doté d’une ambulance mais qui demeure inopérante cependant… faute de chauffeur.
A tout le moins, la situation du secteur ne serait pas si catastrophique s’est défendu M. Kessal qui, pour preuve, a fait appel à quelques chiffres dont le taux de mortalité maternelle qui “n’est que de 31,26 %, un taux plus qu’appréciable par rapport aux normes”, s’est-il félicité.
Kakim O.