Une plainte devant la section pénale du tribunal de Béjaia à été déposée, hier, par le président-directeur général de la société d’extrusion de profilé aluminium (ALEXO), contre le wali de Béjaia pour obstruction à l’exécution d’une décision de justice. C’est ce qu’indique un communiqué de ladite société parvenu hier à notre rédaction.
Cette plainte, ajoute le rédacteur de la même missive, fait suite à celle déposée le 27 août dernier contre le P/APC (RCD) de Amizour auprès du procureur de la République de Amizour pour le même motif, sauf que cette dernière est assortie d’un procès-verbal dressé par un huissier de justice pour refus d’exécution.
D’après le P-DG d’Alexo, le point commun entre ces deux responsables locaux réside dans leur volonté délibérée de faire conjointement obstruction à une décision de justice rendue au nom du peuple algérien.
Il s’agit donc, ajoute le
P-DG, de la décision de l’Etat par la voix du gouvernement qui n’a pas été accompagnée par le wali de Béjaia dans un premier temps. Pis, « l’instruction du message 507 du 05/11/2006 émanant du gouvernement et du ministre de l’Intérieur n’a pas été totalement exécutée, alors que le wali est le représentant de l’Etat et délégué du gouvernement au niveau de la wilaya », a-t-il regretté, tout en rappelant que ce projet n’est pas du ressort de l’APC d’Amizour de par sa classification et une résolution gouvernementale consolidée par une décision de justice.
Il est également question en second point de la demande d’exécution d’une décision de justice rendue le 12 août dernier par la chambre administrative de la cour de Béjaia qui n’a pas connu de suite ni motivation de refus aux deux demandes formulées par l’avocat conseil d’Alexo. « Alors que l’article 95 de la loi 90 – 08 du 07 avril 1990 stipule que le wali veille à l’exécution des lois et règlements », peut-on lire encore dans le communiqué.
Le P-DG dénonce l’entorse aux règles de la république par le wali qui refuse d’accompagner un projet décidé par une résolution des deux plus importantes institutions économiques de l’Etat, à savoir le CPE et le CNI. Il dénonce également le « complot organisé » contre la société qu’il dirige sans le moindre motif valable ni recevable. Il n’omet pas également de tirer à boulets rouges sur le P/APC qui s’érige en « wali » et agit en tant que tel. Le retard accusé pour donner suite à la délibération est considéré comme étant une « complicité » et un désistement, voire un refus d’accompagnement dudit projet, ajoute encore le P-DG. Ce dernier insiste sur l’application de la loi et seulement la loi.
Ziyad Demouche