l « Pour une culture de dons d’organes » a été, hier le thème du deuxième séminaire national sur la transplantation d’organes en Algérie, organisé à Oran. La prise en charge des insuffisants rénaux, l’allègement des contrôles médicaux et la prise en charge par les CNAS des séances d’hémodialyse ont été également autant de sujets débattus lors de cette rencontre, rapporte l’APS. Les organisateurs de ce séminaire scientifique qui ont déjà organisé une première rencontre similaire en mai 2004 à Tiaret, ambitionnent de sensibiliser l’assistance sur l’importance des dons d’organes et pouvoir développer cette pratique en Algérie, à la lumière des expériences acquises par de nombreux pays arabes, à l’image du centre d’El-Mansourah qui, faut-il le rappeler, dispose de la plus importante banque d’organes au niveau du Moyen-Orient.
Cette rencontre s’est tenue sous l’égide de la Fédération nationale des insuffisants rénaux (FNIR). Elle coïncide cette fois -ci avec la Journée mondiale de dons d’organe (14 octobre) que célèbre cette année l’Algérie, pour la première fois. En sus des spécialistes algériens représentants les CHU d’Alger, d’Oran et de Beni-Messous, qui ont pris part aux travaux, le séminaire a vu également la participation des représentants de centres de greffes d’organes des pays arabes à l’image de l’Arabie Saoudite, de l’Egypte, du Liban et de la Tunisie.
L’occasion a été offerte aux spécialistes algériens de mieux s’informer sur les expériences enregistrées par les centres spécialisés de certains pays arabes dans le domaine des transplantations rénales et du pancréas. A l’ouverture des travaux, le Dr Belkheir, représentant du ministère du Travail et de la Sécurité sociale a rappelé toute l’importance accordée à la prise en charge des insuffisants rénaux, considérés comme des malades chroniques bénéficiant du système de prise en charge du tiers-payant. Ce dernier a également évoqué les avantages accordés à ces malades chroniques comme le guichet unique pour faciliter les procédures administratives, l’allègement des contrôles médicaux et la prise en charge par les CNAS des séances d’hémodialyse dont bénéficient les insuffisants rénaux.
« Ce sont quelque 110 000 séances d’hémodialyses qui sont assurées chaque mois. Ainsi, il
existe actuellement 59 conventions signées avec les cliniques privées pour assurer les séances indispensables aux malades » a-t-il déclaré. Dans la même optique, le professeur Kaddous du CHU d’Oran a mis en exergue la nécessité de développer les greffes en Algérie afin de pouvoir assurer une bonne prise en charge durant la période post-greffe. « L’important est de permettre au greffé de vivre longtemps avec le nouvel organe qui lui a été transplanté et non de réussir la greffe en elle-même » a-t-il ajouté, tout en rappelant que les deux premières greffes rénales ont été effectuées récemment à Oran.
A noter qu’une réflexion sera engagée, au cours de ce séminaire pour la création d’un centre national de transplantation d’organes, une préoccupation et une urgence que partagent tous les spécialistes et praticiens algériens.
Synthèse Ziyad D.