Les professeurs de langue française du cycle moyen ont eu droit, avant-hier, à une demi-journée de formation. En effet, M. Ahcene Cheballah, inspecteur de français a regroupé les enseignants de Tizi Ghenif à l’EF Nouvelle. Jugeant que dans le troisième palier une large part est à dominantes narrative et descriptives. Le formateur a longuement exposé les intérêts et fonctions des récits et ses vertus éducatives. Pour ces dernières, l’orateur a recommandé aux professeurs de donner à leurs élèves le goût des récits. “Notre souci pédagogique est donc de contribuer à la formation de la personnalité des enfants dont nous avons la chargé”, a-t-il insisté. Avant de lancer les travaux, M. Cheballah a énuméré dans son exposé les objectifs fixés pour cette conférence à savoir, avoir une connaissance théorique sur le conte et le récit, maîtriser des modèles d’analyse, concevoir un questionnaire adapté au modèle discursif, et conduire convenablement une activité de lecture liée au récit. Au cours de son intervention, l’orateur a mis en exergue en quoi la lecture des récits peut aider les jeunes. Ainsi, il a cité notamment “la lecture et jeu d’angoisse” par laquelle les psychologues et les psychiatres ont affirmé que tout individu a besoin de connaître au moins grâce aux rêves une sorte d’angoisse originelle propre à l’espèce, car les adolescents ont besoin de ces récits d’angoisse où le danger, la souffrance, la cruauté et la mort ont libre cours. Plusieurs autres lectures ont été énumérées, lecture, désir et connaissance, lecture et choix des modèles. La dernière partie de cet exposé pédagogique a été consacrée surtout à l’analyse structurale du récit, vue par notamment les formalistes russes dont Vladimir Propp et Claude Bromond.
Amar Ouramdane
