Cité du 20-Août de Boumerdès. Il est 13h, ce mercredi. Une mère de famille recherche désespérément sa petite fille : “Où est passée Khadidja ? Crie-t-elle, angoissée, en interpellant des enfants qui jouaient avec sa fille, quelques minutes auparavant. Elle apprend qu’une jeune femme, vêtue d’un hidjab et d’une veste de couleur noir, a acheté des bombons à sa fille avant de l’entraîner loin du quartier. La maman sont alors, que la ravisseuse s’était présentée, dans ce quartier, en milieu de journée, en se faisant passer pour un membre d’ne association locale des handicapés quémandant une aide financière. Suite à la déposition des parents de la fillette enlevée, la police judiciaire s’est aussitôt lancée à la poursuite de la kidnappeuse. Quelle direction a-t-elle empruntée ! La police n’obtint aucune réponse précise.Particulièrement déployées au niveau des différentes stations de voyageurs, les brigades de la police eurent alors le réflexe d’ordonner aux chauffeurs de bus et aux chefs de gare ferroviaire d’arrêter momentanément toute circulation. On effectue, alors, ici et là toutes les vérifications, en se basant sur les signalements de la kidnappeuse et de la petit Khadidja. Elles seront retrouvées, vers 14 h à l’intérieur d’un fourgon aménagé stationné non loin de la gare ferroviaire. La ravisseuse n’est autre que la fille d’un employé de l’APC de Boumerdès, affecté aux travaux de voirie. Agée d’une vingtaine d’années, elle habite avec ses parents à la cité voisine des 350 Logements. Suite à ses aveux, d’autres individus, dont l’un est originaire du quartier d’Alléliquia seront à leur tour arrêtés, ce week-end, par la police judiciaire. La kidnappeuse et ses présumés complices seront, a-t-on appris, déferrés aujourd’hui samedi devant le parquet du chef-lieu de wilaya.On ignore, pour l’heure les motifs d’un tel kidnapping heureusement mis en échec par la structure locale de sécurité. Le père de Khadidja nous confie qu’il avait reçu, le jour même dans la matinée, au travail, un appel téléphonique masqué d’une femme, “lui enjoignant de préparer un forte rançon”, pas d’autres détails. D’après ses dires, il croyait à une plaisanterie. Mais en rentrant chez lui, il apprendra que sa petite fille a été enlevée et, toute sa famille, venait de vivre un drame. “Je cherche maintenant, dit-il, les vrais commanditaires de ce kidnapping”. Le drame inquiète, en fait, les riverains au moment où des rumeurs persistantes signalent l’apparition de bandes de malfaiteurs spécialisées dans le rapt d’enfants. “On prend les petits comme esclaves et peut-être même prélève-t-on leurs organes pour les revendre ?”. Les famille redoublent de vigilance.
Salim Haddou