Comment sauver la zone d’activité

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Pour desserrer l’étau qui étrangle la zone d’activité d’Amizour, il y a nécessité d’aller vers une levée de boucliers. C’est la conclusion principale qui a débouché des débats vifs de la réunion nocturne tenue jeudi dernier, regroupant des associations locales et quelques opérateurs économiques ayant choisi d’investir dans cette localité.

Les participants de cette rencontre initiée par l’association Action ont passé au crible l’état des lieux de la zone d’activité de leur municipalité, suite à quoi il a été remarqué que le tissu industriel existant est pris en otage par les blocages administratifs et les injustices ayant pour conséquences le retard dans le décollage du développement économique local, la fuite des investisseurs et bien sûr la réduction des chances d’absorber le chômage qui a atteint déjà des chiffres alarmants. Après qu’un tableau clinique de cette zone industrielle fut tracé, les intervenants ont souligné la nécessité immédiate de parer au plus urgent en répertoriant les problèmes du tissu industriel local, ensuite envisager des perspectives inhérentes à ce pôle économique. Un investisseur trouve primordial de discuter des projets déjà existants et d’en faire la priorité de la question du jour, ce qui a permis d’ailleurs d’évoquer deux unités, en l’occurrence NBS et Alexo. Abordant l’affaire de la briqueterie, fermée pour une question de panne technique, le porte-parole des 100 travailleurs mis au chômage forcé, n’a pas caché son indignation envers les autorités locales d’Amizour qui, dit-il, “sont restés passives à leurs cas”, au moment où ces travailleurs étaient exclus de l’unité lesquels n’ont pas manqué de mettre à l’index les élus locaux, allant jusqu’à des protestations.

Ainsi, la gestion de l’eau qualifiée “d’occulte et de médiocre” et celles inhérentes aux lancements de projets de développement local sont à l’origine de la colère de citoyens. Pour rappel, le siège de l’APC de cette municipalité a été à trois reprises assiégé par les citoyens révoltés. La dernière manifestation en date est celle de la fermeture de la mairie par les habitants de Ouandjadja pendant deux jours. Aujourd’hui, ces mêmes citoyens menacent encore, dans un écrit qui nous est parvenu, de reprendre le même scénario pour un délai indéterminé car, disent-ils, leur doléances ne sont toujours pas satisfaites.

Plusieurs projets, dont la construction d’un lycée en dur, d’un CEM, d’un siège de sûreté et d’un site de marché hebdomadaire risquent d’être chimériques suite à l’absence d’assiettes de terrain à bâtir. Pour le commun des citoyens, la mission incombe aux élus locaux, plus précisément le P/APC, qui devrait s’engager fermement dans la recherche des solutions pour débloquer une situation qui s’avère désastreuse.

Les militants FLN en conclave se sont donnés rendez-vous pour un autre rassemblement, exigeant cette fois-ci la présence de leur P/APC et de son adjoint.

Nadir Touati

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