Entre fêtards et pétards

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Des 20 avril on en a vu chaque année et les pétards également à chaque fête de Mawlid ennabaoui, mais ce 20 avril coïncide avec l’anniversaire de la naissance du prophète (QSSSL) est vécu pour la première fois depuis la célébration du printemps amazigh. Ceci dit, cet anniversaire qui se fêtait d’habitude à coups de décibels des sonorisations qui fusaient de tous les coins de la Kabylie, se fêtera cette année à coups de pétards. Une première ! cela donnera à coup sûr du piquant à cette célébration et de la peur bleue aux fêtards qui préparent depuis longtemps leurs branches pour la danse lors des galas organisés pour la circonstance. Sans galas, le 20 avril serait fade et dépourvu de sens pour certains, qui n’attendent le 20 avril que pour légitimer leur soif de danse en attendant l’été. Autre fait marquant de cette double célébration, sinon la triple, si on y adjoint celle du printemps noir, les familles auront le pied levé à la croisée des chemins. Entre les zaouias et autres mausolées, les manifestations culturelles et artistiques, ou encore le pélérinage au village natal de Guermah Massinissa. Qu’on le veuille ou non, les rythmes de la zorna et Idhebales, et les galas a artistiques des associations et collectifs culturels s’entremêlent déjà dans la dignité et l’amitié. Cependant, les pétards jouent déjà et joueront d’ici là aux troubles-fête. Jamais dans le passé récent, tafsut n’a été abasourdie par les explosions. Tafsut, ses fleurs et ses papillons en souffrent. Mais, un pétard cache toujours un autre.

Salem Amrane

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