l Le mois de Ramadhan connu pour être un mois de grandes dépenses, s’est installé cette année en pleine rentrée scolaire et sociale et s’achève par la nécessité d’achat de vêtements neufs en prévision de la fête de l’Aïd. De la rue Chahid Ouamri-Belkacem, dit quartier mort à la cité Sonelgaz, en passant par le centre économique rural, c’est le rush nocturne. Les sorties familiales, lors des soirées des deux dernières semaines du mois sacré du Ramadhan, sont consacrées à la prospection du marché vestimentaire. La tradition veut que les enfants soient habillés de neuf à cette occasion, marquant la fin du mois du jeûne. Il reste que le coup porté au porte-monnaie est des plus durs. L’arrivée de l’Aïd El Fitr vient intempestivement achever ce tableau hémorragique. Les promeneurs de la soirée sont condamnés au lèche-vitrine et aux signes de désemparement devant les prix de vêtements pour enfants. En additif à la tenue vestimentaire neuve pour les bambins, la fête de l’Aïd ne peut avoir de sens pour les ménages algériens sans les gâteaux traditionnels, les baqlawa, maqrout, bradj et autres délices de la gastronomie algérienne.
Toutes ces dépenses causent une hémorragie certaine des porte-monnaies. Mais si cela est pour la classe active, qu’en est-il alors pour ces familles nécessiteuses et les petites bourses qui ne trouvent même pas de quoi nourrir leurs familles ! Alors, ils attendent uniquement la zakat el fitr qui est fixée, cette année, à 70 DA par personne pour peut-être pouvoir acheter quelque chose à leurs enfants. Alors, de grâce, aidons cette frange de la société qui est livrée à elle-même dans toutes les circonstances. Enfin, bonne fête et saha Aïdkoum !
Smaïl Chenouf