Au cours des trois jours de débats sur le contenu du projet de loi de Finances pour l’année 2007, le ministre des Finances, Mourad Medelci, a répondu mercredi soir aux différentes questions soulevées par les députés de l’Assemblée populaire nationale.
Lors de sa communication, M. Medelci a fait savoir que des enveloppes budgétaires de plus en plus importantes sont mobilisées par le gouvernement pour ces dernières années. Et ce dans le but d’améliorer la situation sociale des citoyens et que d’autres efforts sont, certes, nécessaires pour atteindre de meilleurs objectifs.
Selon les chiffres qu’il a avancés dans la soirée du mercredi, le ministre des Finances pour confirmer ses propos, a annoncé que « les transferts sociaux sont passés de 463 milliards de DA en 2005 à 586 milliards de DA en 2006 et devront augmenter à 677 milliards de DA pour l’année 2007, représentant 10,9% du PIB ». Quant aux revenus des ménages, l’orateur a affirmé que ces derniers ont vu la montée de 6,3% entre 2002 et 2005.
Concernant le phénomène de la pauvreté, M. Medelci en se basant sur les critères définis par l’ONU, a affirmé que, « le nombre de pauvres en Algérie a donc connu une baisse en passant de 240 000 personnes en 2000 (0,8% de la population globale en Algérie) à 137 400 personnes (0,6%) ».
Selon ses propos, le président de la République n’a pas tout a fait exclu la conclusion d’accords de prêts dans le cas où les conditions les assortissant sont particulièrement avantageuses, tel que ce crédit précis qui prévoit un taux d’intérêt de seulement 0,9%. » ‘C’est un crédit exceptionnel, et l’Algérie n’a nullement l’intention de retourner à l’endettement », a affirmé le premier argentier du pays.
Concernant le volet relatif aux investissements, le ministre a indiqué que des résultats encourageants sont enregistrés mais que d’autres efforts sont encore nécessaires.
Sur le volet des investissements, le ministre a confirmé que « le niveau d’investissement a représenté un montant de50 000 DA pour chaque jeune Algérien ». Et d’ajouter encore que « la répartition régionale de ces investissements, s’est établie à 57 000 DA dans les Hauts-Plateaux et à 83 000 DA dans le Sud pour chaque jeune Algérien, et ce pour la période 2004-2006 ».
s’interrogeant sur les scandales financiers qui ont secoué le secteur bancaire, le ministre des Finances a assuré que contrairement aux expériences vécues durant les années précédentes, celle de 2006 est une année relativement saine en la matière quoique ‘’la rigueur et la vigilance sont encore de mise ».
Répondant à la question relative aux premiers résultats de la mise en application de l’accord d’association avec l’Union européenne ainsi de son impact sur le marché national, M. Medelci, a souligné que le démantèlement tarifaire qui a touché des catégories de produits importés de l’UE ne s’est pas traduit par une invasion des produits européens. Bien au contraire, ajoutera-t-il, le niveau des importations algériennes effectuées auprès de l’UE a baissé de 7%. Dans la même optique, il a avancé que des négociations désormais, vont être entamées par le gouvernement algérien afin que cet accord, puisse se traduire aussi par un engagement plus important en termes d’investissements des pays de cette région en Algérie.
Z.D.