La colère des retraités

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En annonçant l’augmentation des retraites, le président de la République n’a exclu aucune catégorie. Aucune pension de retraite ne devait rester inférieure à 10 000 dinars. Mais par on ne sait quels calculs des services chargés de l’application de la décision, des milliers de retraités n’ont pu bénéficier de cette mesure. Leurs retraites sont restées inchangées, alors que leur pouvoir d’achat, comme celui de tous les Algériens, au demeurant, n’a cessé de dégringoler. Alors, ces retraités, sages grand-pères, paisibles bonhommes, plus habitués à jouer au dominos ou à fréquenter les mosquées, sont sortis dans la rue pour protester contre le sort qui leur est fait. Tout en brandissant des pancartes louant le président de la République, ils ont conspué l’administration à l’origine de leur malheur ! Si ces hommes –il y a aussi des femmes_ sont sortis, c’est que vraiment le vase était plein, au point de déborder. Comment après toute une vie de travail un retraité peut vivre –et bien souvent faire vivre une famille- avec 7000 dinars par mois. Rien que le pain et le lait peuvent absorber la totalité de cette somme ! C’est la course permanente pour jouer les deux bouts : ceux qui ont des enfants ou des parents qui les aident, peuvent s’en sortir plus ou moins, les autres sont parfois obliger de mendier pour survivre. Même ceux qui touchent 10 000 dinars ont toutes les peines du monde à sur vivre. Il est peut-être temps de penser à un système qui indexerait les retraites en fonction du niveau de vie. Il y va de la dignité de nos aînés mais aussi de la nôtre, car un jour, nous serons aussi des retraités !

S. Aït Larba

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