Le parti d’Aït Ahmed a saisi l’occasion du 25e anniversaire du Printemps berbère pour délivrer un message de puissance à travers un meeting à Bgayet. “Rien ne peut se faire sans, encore moins, contre le FFS”, vocifère Khaled Tazaghart, le fédéral par intérim qui avait commencé par convoquer l’histoire : “Parmi les 24 détenus de 1980, onze étaient des militants du FFS”. Le son est ici soutenu par l’image : à la Maison de la culture où les sièges sont au nombre de 750, les militants et sympathisants retardataires n’ont d’autre choix que d’encombrer les allées et les travées. Cet afflux et les déconfitures connues par les initiatives des “autres” ont fait de ce meeting une démonstration de force parfaitement réussie.Signe des temps, ce sont les “gorilles” mobilisés en grand nombre par le FFS qui ont protégé la permanence des archs “dialoguistes”, nichée à l’intérieur de la Maison de la culture, à l’arrivée du premier peloton des marcheurs “anti” (voir article de Mustapha R.). Le FFS a longuement fait se défiler ses responsables de premier plan : Djoudi Mammeri, ancien premier secrétaire, Ali Laskri, l’actuel, et, clou du spectacle, Mohamed Djelmani, ancien détenu de Ghardaïa. “Nous sommes un parti puissamment national, le pouvoir a peur du FFS”, s’écrie Ali Laskri. “Nos élus ne partiront pas”, clame-t-il encore.
M. Bessa
