De notre envoyée spéciale à Dubaï Wassila Ould Hamouda
Le thème relatif à la désertification continue de se tailler la part du lion des discussions qui se tiennent actuellement à Dubaï dans le cadre du 2e Festival des peuples du désert, depuis le 16 du mois en cours. Un atelier traitant cette question, préoccupante à plus d’un titre, a été ouvert hier au siège des officiers. Des experts représentants le département des Nations unies y ont pris part.Ces derniers ont axé leurs interventions sur la nécessité de mettre en place des mécanismes drastiques à même de “stopper” ou du moins réduire, en amont et en aval, les impacts néfastes causés par la désertification. La situation urge, ont-ils souligné. Selon un des conférenciers, la désertification touche environ 3,6 milliards d’hectares, ce qui représente 70% de la surface totale des terres arides, soit près d’un quart de toute la surface émergée du globe. M. Hama Araba Diallo, le Secrétaire général et responsable du dossier de la désertification au niveau de l’organisation onusienne, a déclaré qu’ils sont plus d’un milliard deux cents personnes qui vivent dans ces zones touchées par la désertification. Une enveloppe de 42 milliards de dollars se perd annuellement dans l’opération relative à la lutte. Pour mettre un terme à ces aléas, les représentants de l’ONU ont lancé un appel aux chefs d’Etat, les exhortant à conjuguer leurs efforts de façon que l’opération de lutte soit faite efficacement et rationnellement. C’est pourquoi d’ailleurs l’ONU, par la voix de ses représentants, a insisté sur le fait que chaque pays doit identifier ses besoins et tracer son plan d’action.Par ailleurs, il a été recommandé lors de la réunion d’hier, de mettre en place un réseau international qui englobera tous les centres régionaux de lutte contre la désertification. Ce réseau, qui sera, inéluctablement, chapeauté par les services des Nations unies pour la protection de l’environnement, aura pour tâche la coordination des opérations de lutte, que ce soit sur le plan local ou international. Il a été recommandé, dans ce contexte, l’exploitation des méthodes scientifiques et de la technologie de pointe pour assurer le développement durable dans ces régions. “La contribution des scientifiques est impérative”, a estimé M. Ahmed Ali Ghosn, responsable du dossier inhérent à la protection de l’environnement. A ses yeux, l’implication des scientifiques constitue la pierre angulaire de la protection de la bio-diversité. “La science est un élément clé de la lutte contre la désertification”, a-t-il dit en sollicitant les Etats, la société civile et toutes les ONG de s’impliquer davantage dans ce processus de prévention.A la fin de la réunion, les intervenants ont adopté une déclaration finale qu’ils ont intitulée “Déclaration des scientifiques”. Dans ce document qui résume toutes les propositions dégagées de part et d’autre, il a été conclu d’établir un plan de travail qui imposera aux pays concernés de réserver 1% de leur budget à la recherche scientifique.
W. O.H.
