Une bombe artisanale a explosé sans faire de victimes hier en milieu de journée, au passage d’un détachement militaire entre le centre urbain de Si Mustapha et le village agricole avoisinant d’El Quaria.
Située à 18 km à l’est de Boumerdès, cette contrée n’a pratiquement jamais été, ces dernières années, à l’abri des exactions terroristes.
La veille, le village d’El Quaria a été le théâtre d’une incursion terroriste au cours de laquelle des éléments d’un commando islamiste ont placardé des tracts réitéront en substance le “djihad prôné par le GSPC contre les représentants de l’Etat.” Ce mardi vers 12h10, une déflagration d’assez forte puissance y a été entendue par les riverains. Des patrouilles de l’ANP qui revenaient à cet instant précis d’une mission de reconnaissance échappèrent de justesse à cette attaque à l’explosif. Le souffle de la dite bombe a endommagé au même endroit un pylône électrique.
Enfoui sous terre aux abords de l’axe précité bordé de vergers, à moins de 200 mètres du cantonnement de la Garde communale locale, l’engin meurtrier a été le énième coup d’éclat attribué à la serriate Katibat Arkam écumant particulièrement les maquis de Zemmouri, Si Mustapha, Thenia et Tidjelabine.
Similaires aux manifestes affichés, fin août, à Thenia, Sahel Boubarek et Draâ El Mizan, les tracts d’avant-hier placardés dans certaines ruelles du village El Quaria interdisent formellement aux villageois de mettre les pieds dans les endroits fréquentés par les services de sécurité. Machiavéliquement, ces tracts dont on ignore pour l’heure l’identité de l’émir (sanguinaire) signataire rappellent ces châtiments extrêmes, peines de mort à l’encontre de ceux qui refusent de se soumettre au diktat du GSPC.
La violence islamiste est allée, en fait, crescendo depuis la deuxième semaine du mois de juillet. Attentats à l’explosif en zone rurale et urbaine et aux portes de la capitale. Au centre du pays, on dénombre plus de 35 morts pour le mois de Ramadhan.
Dans le même temps, on signalait ces incursions, celles de Boudouaou et Boudouaou El Bahri à titre d’exemple, où au total, une quinzaine de camions semi-remorques ont été subtilisés par les hordes sanguinaires.
Et l’on ne peut exclure le rapport entre le vol de ces véhicules et les récents attentats à la voiture piégée ayant secoué la banlieue-est d’Alger.
On s’attend, malheureusement à d’autres coups meurtriers, s’inquiètent de nombreux observateurs de la scène sécuritaire. La riposte salutaire radicale et sans faiblesse face aux fossoyeurs de la république, devra être enclenchée au plus vite.
Salim Haddou