Rush des visiteurs

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l Ouvert officiellement le lundi dernier, le Salon international du livre dans sa XI édition a connu une importante affluence de visiteurs. Des parents flanqués de leurs progénitures se sont rués sur les nombreux stands du Salon dans une marche effrénée vers le monde des livres.

Cette 11 édition a enregistré la participation de pas moins de 680 maisons d’éditions étrangères et nationales. Les rayonnages et les stands sont richement achalandés de livres et d’ouvrages. Néanmoins, lors de notre virée sur les lieux, il nous a été donné de constater que le livre religieux, devenu l’objet d’un commerce très juteux, se taille la part du lion. Des produits audiovisuels telles les CD sont proposés aux visiteurs malgré les assurances du président du comité d’organisation du Salon, Ahmed Boucenna, affirmant que ces produits ne seront pas tolérés. Des objets de décors, ainsi que des ouvrages pour enfants et autres consacrés aux universitaires sont également disponibles dans les différents stands mais ils demeurent toutefois loin de rivaliser en quantité avec les livres islamiques, importés des pays du Golfe. Par ailleurs, un responsable de l’édition Casbah, estime avoir constaté un engouement du public même s’il reste prématuré de faire un bilan exhaustif. «Nos visiteurs sont friands des ouvrages traitant du mouvement national algérien et de littérature et nous nous efforçons de les satisfaire du mieux que nous pouvons», dira-t-il. Rencontré au stand de l’office des publications universitaires (OPU), Kamel, ingénieur en génie civil constate de son côté, que le Salon est riche en ouvrages. «Je trouve le prix des livres universitaires abordables avec des références en constante mise à jour. On est plus à étudier avec les livres des années 70», commente- t-il.Un constat pas forcément partagé par, Hakim, un féru de la littérature algérienne et un habitué des lieux. «Je crois qu’acheter un roman d’un écrivain algérien à 350 DA n’est pas à la portée de tout le monde», lâche-t-il dépité et de renchérir «qu’il est urgent d’instaurer une véritable politique du livre et de l’édition afin de faire bénéficier le large public.» Accosté, tout près du stand de l’ENAG, Salim, un ingénieur dans une entreprise privée, soutient mordicus que la Safex a failli dans sa mission de réguler le salon puisque, a- t-il noté, «tous les livres présentés dans le Salon empruntent un sens unique », dans une allusion à la prédominance des livres religieux. «Les organisateurs ne sont mus que par le gain facile en concédant des espaces au profit des vendeurs de produits subversifs au dépens de notre culture.», a-t-il ajouté. Il est utile de signaler que la célèbre journalise du quotidien, El Manifesto, Juliana Sgrena et de l’intellectuel français, Henri Alleg, auteur de nombreux ouvrages sur la Révolution nationale algérienne, se sont prêtés à une vente-dédicace de leurs ouvrages respectifs.

Hocine lam

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