Akbou ne décolère pas

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La ville d’Akbou a été, durant les 20 et 21 avril le théâtre d’émeutes qui se sont produites aux alentours du commissariat de police. Plusieurs jeunes ont déversé leur colère en arrosant les policiers avec des jets de pierres, et ces derniers ont riposté en usant de bombes lacrymogènes et, selon une source oculaire, de balles en caoutchouc. Les routes jouxtant le commissariat de police ont été barricadées avec des pierres et des pneumatiques brûlés d’où se dégageait une immense fumée noire qui rappelle les événements du Printemps noir 2001. Il a été enregistré à l’hôpital d’Akbou plus de 30 blessés légers, des policiers pour la plupart. La tension s’est accrue notamment le soir du 20 avril quand circulait une rumeur faisant état de la mort par balle d’un jeune émeutier, Chettouh D., 25 ans, en l’occurrence. Evacué à l’hôpital d’où il est ressorti le lendemain après avoir reçu les soins nécessaires. Selon une source hospitalière, le jeune C. D., victime de “plaie balistique à la face antérieure de l’épaule gauche”, mais il n’a pas été constaté d’orifice de sortie. Par ailleurs, quatre personnes ont été arrêtées parmi les émeutiers dans la journée du 21 avril et ont été relâchées tard dans la nuit après leur avoir fait signer des PV. Hier, à l’heure où nous mettions sous presse, les affrontements ont repris de plus belle aux abords du commissariat. A en croire les témoignages recueillis sur place, tout a commencé le matin du 20 avril quand des jeunes de la ville d’Akbou, qui ont décidé de rallier Béjaïa pour participer à la marche des archs, ont buté sur le problème du moyen de transport qui leur a été refusé.

K. Harbouche

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