Bouteflika plaide pour un partenariat “gagnant-gagnant”

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De notre envoyé spécial à Pékin : Idir Benyounès

Il faut dire que ces derniers fondent de grands espoirs sur ce rapprochement, et les perspectives qu’il offre. “Ces espoirs sont, en fait, à la mesure des véritables dimensions de l’Afrique et de la Chine. Une Chine qui est le plus grand pays en développement au monde et une Afrique qui représente un vaste continent en développement”, a estimé Abdelaziz Bouteflika.

Selon le Président, les domaines de coopération et de solidarité sont aussi vastes, sinon plus que le sont les espoirs suscités par ce rapprochement sino-africain. Le président de la République citera le rôle que peuvent jouer la Chine et l’Afrique dans “le rétablissement ou le maintien de la paix sur notre continent ou en Palestine, en Irak et ailleurs dans le monde, en matière de lutte contre les nouveaux fléaux dont celui du terrorisme est certainement le plus menaçant, en matière de lutte contre la pauvreté et les pandémies en particulier celles du VIH/Sida, de la tuberculose et du paludisme, pour l’avènement d’une mondialisation à visage humain qui participe d’une véritable démocratisation des relations politiques et économiques internationales …”.

Bouteflika rappellera par la suite les liens historiques entre la Chine et l’Afrique. La solidarité entre les deux partenaires n’est pas un vain mot, et a été agissante et efficace dans des moments très durs pour l’un comme pour les autres. Si la Chine a toujours été présente aux côtés des pays africains dans leur lutte pour leur émancipation du colonialisme et de l’apartheid, la solidarité des Africains s’est exprimée fermement dans le combat de la Chine pour retrouver sa place dans le concert des nations.

Le président Abdelaziz Bouteflika a également axé son intervention sur les avantages mutuels des deux partenaires si la coopération s’accentue et s’amplifie. Il rappellera, à cet effet, les chiffres éloquents, tels que les investissements chinois en Afrique qui ont plus que doublé en quatre années seulement, contribuant ainsi à la réalisation d’un taux de croissance de plus de 5 %. Il donnera en exemple, également, le volume des échanges commerciaux qui sont passés de 10,8 milliards de dollars en 2001 à plus de 39,5 en 2005, avec une croissance annuelle moyenne de 35 %.

Bouteflika a aussi exhorté la Chine à poursuivre les efforts et la politique qu’elle a initiée avec et envers le plus vieux continent. Il évoquera ainsi le problème du chômage qui frappe de plein fouet les pays africains, et qui pousse sa jeunesse dans les bras de la maffia de l’émigration clandestine. Le Président estime que “promouvoir la transformation sur place des matières premières africaines et, corrélativement, encourager le transfert de technologies nécessaires à cette fin, pourrait être une des réponses possibles à ce problème, tout en contribuant au développement des économies africaines”. La Chine, et ce malgré des atouts en main que peu de puissances détiennent, à savoir ses relations historiques et privilégiées avec le continent africain, n’arrive toujours pas à hisser le niveau de ses investissements à la hauteur de son statut en Afrique. Les investissements chinois demeurent faibles, et ne représentent que 1,5 % du total des investissements directs étrangers (IDE) que reçoit le continent.

I. Ben.

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