l La tournure prise par les événements dans l’affaire des cinq enseignants menacés d’expulsion de leurs logements de l’école primaire El Mokrani risque de se terminer par un drame. En effet, l’un d’eux, D. L. à qui il a été signifié par la Sûreté nationale, en exécution d’une décision de justice, une expulsion imminente, manu militari, menace de mettre le feu à son logis et à sa personne, entraînant, dans un sacrifice que seul un moral défaillant peut inspirer, toute sa famille.
L’affaire remonte à six ans, après que les cinq mis en cause aujourd’hui eussent bénéficié de logements d’accompagnement. Le SETE qui a établi en fonction de critères bien précis la liste est formel : l’attribution s’est faite en toute légalité. Depuis, et après plusieurs procédures judiciaires, les unes en faveur des cinq, les autres en leur défaveur, le problème n’a jamais pu être réglé.
Le SETE est monté hier au créneau, incitant les travailleurs de l’éducation à se mobiliser derrière les éducateurs qui risquent une expulsion que beaucoup jugent arbitraire. Un rassemblement des enseignants du primaire, qui se décline en termes de solidarité agissante, est prévue pour l’après-midi. Aujourd’hui, le SETE passe à une autre étape : un débrayage de deux heures et un rassemblement des enseignants de la daïra, tous paliers confondus devant la wilaya…
Le moins que l’on puisse dire est que cette affaire qui sent le souffre n’a jamais été traitée, de l’avis des responsables du SETE, de manière, juste équitable et sereine. Elle a emprunté les méandres des humeurs des différents directeurs de l’éducation qui se sont succédé à Béjaïa.
Mustapha R.