Annihiler les réseaux de soutien au GSPC

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Tant à Réghaïa qu’à Boumerdès, sur l’axe Alger-Tizi Ouzou, les services locaux de sécurité cherchent depuis le début de cette semaine, le moindre indice pouvant aboutir à la neutralisation des hordes sanguinaires ayant flambé encore cette zone proche de la capitale.

Diaboliquement orchestrée, en effet, depuis le Ramadhan dernier, la violence islamiste a fait plus d’une trentaine de morts et une quarantaine de blessés. Toutes les formes de terrorisme, de l’assassinat par balles aux attentats à l’explosif en passant par les incursions meurtrières suivies de racket, ont été pratiquées en un temps aussi court dans une dizaine de centres urbains proches de la capitale.

Au même moment, presque rien ne se produisait dans les zones montagneuses avoisinantes où l’armée régulière maintenait méthodiquement sa pression sur les principaux maquis. De manière soutenue, un millier de soldats de l’ANP poursuivait à titre d’exemple ses ratissages dans les monts Sidi Ali Bounab. Le poste 9 Oued Ighzer et Aït Ouarzeddine ont renoué durant la période précitée avec la quiétude grâce à l’engagement des militaires. Idem pour les habitants des douars voisins de Ghzerwal, montagne surplombant la RN 24. Vers le Sud-Est également, du côté de Beni Amrane et Ammal, ce fut pratiquement la quiétude en zone rurale. Ceci expliquant cela, le feuilleton sanglant enregistré en zone urbaine à Nacéria, Bordj Menaïel, Chabet El Ameur et ces jours-ci à Réghaïa et Dergana, ne pouvaient être que l’œuvre, a-t-on analysé de petits groupes mobiles du GSPC multipliant les diversions pour échapper aux pressions qu’ils subissent dans leurs bases de repli. L’explication semble logique mais elle n’est guère rassurante.

Tirant encore une fois la leçon des derniers attentats, les forces locales de sécurité sont, a-t-on signalé, passées déjà à l’action et ont arrêté un bon nombre d’individus suspects. Enclenchée ce samedi, une telle rafle s’est poursuivie, a-t-on appris, hier en milieu d’après-midi. Après audition, les personnes interpellées seront relâchées en l’absence de preuves tangibles sur leur adhésion ou assistance à groupe islamiste armé. Mais d’autres éléments de réseaux seront certainement démasqués, assurent nos sources, précisant que ladite opération de démantèlement a été déclenchée suite à un tuyau solide.

“ça peut prendre du temps”, ont-elles ajouté.

Le renforcement du dispositif sécuritaire constaté dans le même temps, sur les axes routiers reliant Bordj Menaïel à Dellys, obéit également à ce souci d’annihiler la force de nuisance des commandos du GSPC en neutralisant leurs relais.

Pourvoyeurs de renseignements et protecteurs de l’islamisme armé, ceux-ci permettent aux serriate du GSPC d’éviter—surtout maintenant grâce à la large utilisation du téléphone portable (sorte de talkie-walkie à la portée de tout un chacun)— les embuscades militaires et de préparer à leur tour des contre-embuscades. C’est ce qui préoccupe le commun des citoyens à l’heure actuelle.

Salim Haddou

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