Pour aménager une aire de jeux dans ce village qui est en train de renaître doucement, les habitants vont devoir procéder au déplacement de nombreux restes de martyrs de la résistance nationale. L’estimation va jusqu’au chiffre de cinq cent squelettes qui seront réensevelis dans un endroit proche.
Une stèle est prévue pour perpétuer leur mémoire. Ces restes, du lieudit Aveloudh El Djamaâ, témoignent d’une très longue résistance de ce village et des hameaux alentour et qui remonte jusqu’à l’épopée de Fedhma n’Soumer.
C’est dans ces montagnes froides et austères, mais farouches à toute pénétration étrangère, que l’héroïne légendaire avait établi son quartier général. A la tête de ses guerriers, elle a eu à mener plusieurs batailles mémorables, dont la ligne de front s’étendait aux limites du vaste territoire des Igawawen.
Bien qu’issue d’une famille conservatrice, elle a pu vaincre toutes les entraves sociales en refusant la place de mineure à vie que sa famille et sa société réservaient à toutes les femmes pour prendre la tête de la résistance en mobilisant une guérilla. Des renforts militaires venus de France, menés par le Maréchal Randon, ont été à l’époque nécessaires pour réduire cette figure de légende unique dans le monde musulman.
Les ossements d’Icheriden témoignent des sacrifices consentis par une population fière et rebelle dont la belle héroïne a porté très haut l’étendard. L’autorisation nécessaire du ministère des Moudjahidine a été obtenue, selon un membre de l’APC.
Le comité de village tient à ce que l’ensemble de la population du village, ainsi que la diaspora éparpillée un peu partout, soit au courant et participe à cette opération qui sera suivie d’une grande “Ouaâda”.
A cet effet, une assemblée générale est prévue pour le vendredi 10 octobre et à laquelle le comité souhaite une participation massive.
S. M. A.