Les jeunes entre amertume et enthousiasme

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Dans la commune de Seddouk, le chômage endémique n’est pas une mince affaire pour les Autorités locales lesquelles enregistrent un fort taux d’environ 40% frappant la quasi totalité de la population en âge de travailler et le moins que l’on puisse dire, cette majorité concerne les jeunes, notamment ceux ne possédant pas de qualification professionnelle. Pour ce faire, une zone d’activités a été créée en 1993 pour juguler une demande d’emploi qui va crescendo dans une commune où l’on construit tous azimuts, l’Etat d’un côté et le privé de l’autre, mais paradoxalement, les offres d’emploi manquent toujours autant et beaucoup de personnes se rabattent sur l’ouverture de petits commerces ou de boutiques artisanales, à l’image des cordonneries qui surgissent comme des champignons à chaque coin de rue en ville.

Cette zone n’a jamais atteint les résultats escomptés. Aujourd’hui, sur les 23 lots vendus, seule une usine employant une dizaine d’ouvriers est productive et trois autres sont au stade de construction des hangars. Sur un autre chapitre, la municipalité a construit plusieurs locaux commerciaux entrant dans le cadre de la location-vente destiné aux particuliers, programme initié par la présidence de la République. D’ores et déjà, les travaux de réalisation de 100 locaux destinés aux jeunes chômeurs ont été lancés sur deux sites différents, 37 sur une parcelle située entre le lycée Mouhali et le CEM des Frères-Guenini et 63 sur un terrain accidenté situé à la sortie nord de la ville de Seddouk, aux abords de la route menant à M’cisna. Pour les 100 autres locaux restant à réaliser, les services techniques ont ciblé déjà des assiettes foncières appropriées pour effectuer les choix de terrain, avons-nous appris d’un adjoint-maire. La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre en ville et dans les villages. Les jeunes en mal d’emploi qui attendent cette réalisation finale avec impatience manifestent déjà leur désir d’acquisition par des demandes qui pleuvent dès à présent sur les bureaux des services APC. Sur un autre plan, la CNEP et l’OPGI aussi, pour leur part, ont réalisé environ une centaine de locaux qu’ils ont cédés aux particuliers et aux entreprises publiques. Autant d’emplois en perspective qui font jubiler la frange juvénile à Seddouk.

L. Beddar

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