“Halte à la station de goudron !”

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Les citoyens de la localité de Ouarkik n’ont pas fini de crier leur ras-le-bol face à un problème de taille qui tend à perdurer. Aujourd’hui, dans un ultime sursaut d’espoir, ils ont fermé l’APC d’Azazga et presque la daïra devant laquelle ils ont marqué un sit-in afin d’attirer l’attention des responsables locaux et même nationaux, qu’ils disent ne pas avoir pris au sérieux leurs doléances, “pourtant tout à fait légitimes”, affirment les représentants de ces citoyens.

Pour rappel, lesdits citoyens dénoncent avec véhémence l’installation d’une station de goudron dans leur localité et à quelques mètres de plusieurs habitations qu’ils jugent nuisible à leur santé. “Si cette station continue à émettre à ce rythme des vapeurs émanant de la combustion du goudron, nous finirons tous par contracter le cancer”.

Un autre citoyen ajoute, pour étayer ses propos : “Nous ne pouvons même plus ouvrir nos fenêtres de peur que la poussière émanant des sablières envahissent nos maisons” et de poursuivre : “Les nuisances sonores émanant des groupes électrogènes sont insupportables et nous privent de sommeil”. Un autre citoyen visiblement très affecté, nous lance : “Dans tous les cas, ce sont nos enfants qui payeront le plus lourd tribut”.

Rappelons que le 27 juin 2006, les contestataires ont saisi le président de l’APC, le chef de daïra, la direction de l’environnement, de l’agriculture et de la santé et même le président de la République et son premier ministre sans qu’aucune suite favorable soit donnée à leur problème.

A noter aussi que lesdits citoyens insistent sur le fait qu’aucune autorisation d’exploitation n’a été délivrée à l’entreprise mise en cause. “Si autorisation il y a, elle a été délivrée sans aucune enquête commodo et incommodo”. Ils tiennent à souligner qu’eux-mêmes n’ont été sollicités à aucun moment dans le cadre d’une quelconque enquête.

Aujourd’hui, dans une réunion qui a rassemblé le chef de daïra d’Azazga, le P/APC et le comité des citoyens de Ouarkik, et durant laquelle “le P/APC a rappelé au chef de la daïra que l’APC d’Azazga n’a délivré aucune autorisation à l’entreprise mise en cause”, atteste ledit comité.

Il ressort aussi de la réunion qu’une délégation composée de la commission de la wilaya, du chef de daïra et du commissaire de police se rendra demain au niveau de la station afin de vérifier si cette dernière est réellement nuisible à la santé des citoyens et de l’environnement.

Par ailleurs, les citoyens de Ourkik affirment qu’ils ne s’arrêteront pas là et pour preuve, ils fermeront la route nationale 12 s’il n’y a pas de suite favorable à leurs doléances.

B. Amirat

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