Les scieurs de poteaux reviennent

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En effet, c’est au milieu du village d’Aït-El-Kacem, au sud est de la commune qu’un groupe de citoyens, tout auréolés ont scié tard dans la nuit un pylône, “gênant” selon eux la construction illicite que le village, sous l’ordre de ses sbires est en train de réaliser.

Cependant, c’est plutôt l’histoire de la poule et l’œuf, qui a précédé l’autre? C’est en principe le pylône qui a été installé le premier à qui revient la priorité d’y rester, et éloigner par là la construction. Mais “illicite” est le terme qui qualifie cette construction, comme cité plus haut, sachant qu’aucun permis de construction n’a été délivré à cet effet.

Pis encore, cette assiette fait l’objet de litige et l’affaire est doublement en justice. L’un des plaignants en a même eu gain de cause à deux reprises, mais l’entêtement des responsables irresponsables dudit comité de village font la sourde oreille.

Et si on remonte le temps, il se trouve que les ex-responsables dudit village ont été mis en demeure par l’ancienne APC en juin 2002 à plusieurs reprises, et la direction de Sonelgaz les a également avertis au moment de terrassement pour ce projet, du danger que la ligne présente pour la construction, cela ne les a pas empêché de construire, et mieux, en demandant à Sonelgaz et à l’APC de déplacer le pylône et leur incombant la responsabilité en cas d’éventuel danger. Ironie du sort, ces derniers ne se rendaient pas compte que c’est plutôt la construction qui constitue un danger pour le pylône et la ligne électrique et non l’inverse. Original, non ?

Et décidément cette affaire ne cesse pas de nous étonner. Primo, la nature de cette construction n’est pour le moment pas claire du moment qu’elle est illicite et n’a pas de permis de construire. Pour ce faire, les pseudo-responsables de ce comité de village parlent de mosquée envers certains, et d’un local pour l’association pour d’autres, alors qu’ils ont privé un citoyen de passage chez lui, lequel citoyen ayant gain de cause auprès de la justice, dont ils “ignorent” le droit.

Secundo, le sciage de ce pylône “gênant”, a été vécu par les auteurs de l’acte tel un événement historique en l’ayant filmé, tel la chute du mur de Berlin et salué par leur admirateurs. Autrement dit, c’est chacun qui enferme une république dans sa petite cervelle.

En attendant, les nouveaux rebondissements de cette affaire, la population d’Assi-Youcef s’indigne devant ces actes barbares, d’une époque, avons-nous cru, révolue, et le danger d’une électrocution plane sur une population ayant préféré le silence.

C. Larbi

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