L’organisation a fait défaut

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Plusieurs personnalités ont pris part à la cérémonie de clôture, à l’instar de M. Chérif Rahmani, le président de la fondation Déserts du monde et ministre de l’Environnement. Comme au jour de l’inauguration, cette dernière s’est déroulée dans une ambiance de fête. Chacun à sa façon, les troupes folkloriques au nombre de 28, venues de différents pays, ont fait vibrer la scène du spectacle. Cette dernière a constitué un plateau comportant un mélange de cultures. Le chant et la danse ont été au rendez-vous. Les présents ont eu l’occasion d’avoir un aperçu sur les différentes coutumes. Comme ils ont eu l’opportunité de se dégourdir et d’oublier surtout les durs moments vécus durant la période du festival. Une semaine caractérisée par une anarchie flagrante. L’organisation du festival semble échapper à ses initiateurs. Cette dernière a fait défaut tout au long des festivités. Certains invités qui, la plupart du temps, se sont retrouvés livrés à eux-mêmes, ont eu plusieurs entraves et difficultés, au niveau de l’hébergement. La défaillance sur le plan de la communication est l’autre point noir du festival. Au-delà de cet aspect, le Festival des peuples des déserts du monde a été sanctionné par l’adoption de plusieurs recommandations retraçant les différents mécanismes à mettre en place pour assurer le développement durable et la bonne gouvernance des déserts du monde. Un avant-projet relatif à l’élaboration d’une charte inhérente à la désertification a été débattu et adopté à l’unanimité.Cette charte qui comporte plusieurs articles ayant trait, entre autres, à la lutte contre le fléau de la désertification, contre la pauvreté, pour la préservation des ressources naturelles, notamment la biodiversité, sera soumise aux chefs d’Etat pour qu’elle soit enfin ratifiée. Sa mise en vigueur est impérative selon les experts intervenus au cours des ateliers tenus en marge du festival. Ces derniers ont plaidé pour qu’il y ait un cadre général qui gérera cette problématique de la désertification. C’est pourquoi d’ailleurs, ils ont prôné la mise en place d’un réseau international pour la lutte contre la désertification. L’objectif primordial assigné à l’installation de cette institution, dont la gestion reviendra certainement à l’Organisation onusienne, est d’organiser la lutte et la mener rationnellement et efficacement. Emboîtant le pas au président de la République, M. Bouteflika, qui a assisté à la cérémonie d’ouverture qui s’est déroulée dans la région dite Village d’endurance, sis à 70 km de la ville, les experts ont mis l’accent sur la nécessité de faire la distinction entre les deux concepts, à savoir déserts et désertification. Un des responsables de l’ONU a plaidé pour que la lutte soit faite au préalable au niveau régional. Certains des experts ont estimé qu’il est nécessaire également de garder le désert tel qu’il est actuellement. D’autres, par contre, jugent urgent d’amorcer un développement durable dans la région. Cette ambition ne peut se réaliser, d’après eux, sans la contribution des scientifiques. A l’issue de la déclaration de Dubaï, découlant de la réunion des experts, il a été recommandé, faut-il le rappeler, aux pays concernés et touchés par ce phénomène naturel de consacrer 1% de leur PIB pour la recherche scientifique. Ils ont même lancé un appel aux pays riches d’allouer un budget pour le développement de la recherche dans le domaine des énergies renouvelables. La lutte contre la désertification constitue une préoccupation majeure de tous les pays ayant le désert. Elle est considérée comme étant le défi du millénaire. C’est la raison pour laquelle l’ONU a décidé de proclamer l’année 2006 année du désert et de la désertification.

De notre envoyée spéciale Wassila Ould Hamouda

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